RETOUR EN GRÂCE
APRÈS QUATRE SAISONS EN FÉDÉRALE 3, VICHY A RÉUSSI SA PREMIÈRE PARTIE DE SAISON, AVEC SIX VICTOIRES ET CINQ DÉFAITES À L’ISSUE DE LA PHASE ALLER.
Vichy a enfin retrouvé la Fédérale 2. Après quatre années de purgatoire, plus ou moins heureuses, le RCV a été promu au printemps dernier. Surtout, le retour à ce niveau se passe bien. Hier, il se déplaçait à Bourges, premier non-relégable. En cas de victoire, il pouvait mettre son adversaire à quatorze longueurs au classement. Mais au-delà de ce résultat, les Vichyssois ne peuvent que se réjouir de leur retour. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Entre un changement intégral de staff - seul l’analyste vidéo, Matthias Levan est resté - et un calendrier lui proposant trois matchs à domicile lors des quatre dernières journées, il n’en menait pas forcément large en début de saison. On connaît l’importance de bien démarrer. Mais contrairement aux usages habituels, la transition entre les deux staffs s’est effectuée dans l’harmonie. Et cela a facilité l’adaptation de l’équipe à un nouveau niveau de jeu. « Nous avons été cooptés par les anciens entraîneurs, explique Sébastien Mazet, qui entraîne l’équipe fanion avec Olivier Soucil. Concrètement, nous travaillons beaucoup dans la continuité. Le staff précédent avait sa logique propre, et avait doté l’équipe des bases : une grosse défense et une grosse conquête, et des sorties de camps structurés. Nous ajoutons notre patte. Nous essayons d’insuffler plus de libertés aux joueurs. Et la mayonnaise prend. »
LES VOYANTS AU VERT
Avec les succès, la confiance grandit dans les rangs. Et dans la ville. Le RCV attise la curiosité et le public vient de plus en plus au stade. Entre les résultats, et un recrutement local, les voyants passent au vert. Mais on prend garde de s’emballer. « La poule serrée et l’élimination s’effectuent par le bas. L’objectif reste d’acquérir le maintien le plus vite possible. »
Avec une équipe réserve deuxième du classement, un bon point de bonus défensif pris chez le leader, Issoire, il y a huit jours, Vichy semble en tout cas bien parti, malgré les réserves habituelles de ses responsables. Avec 27 points, et malgré un retrait de deux points au classement, suite à une boulette lors de la réception de Limoges, il a engrangé.
À la présidence depuis cinq ans, Marc Suchet, rejoint à ce poste par l’ancien vice-président, Arnaud Bouchy, ne cache pas non plus sa satisfaction. Critiqué au moment de la relégation, il apprécie le retour du club, et le soutien à la direction. « Mes obligations professionnelles peuvent m’éloigner de Vichy plus qu’avant, souffle Marc Suchet. Nous avons joué au rugby ensemble, nous nous comprenons vite. » Les adversaires vont peutêtre également vite comprendre que Vichy entend redevenir un bastion dans la deuxième division fédérale. « J’avais hâte que ça se termine, reconnaît le président, à propos des saisons en Fédérale 3. Nous retrouvons la place que nous n’aurions jamais dû quitter. Le club est sain, les joueurs impliqués. Continuons à faire preuve d’humilité. »