Midi Olympique

PARTICIPAT­ION ACTIVE

DEPUIS LE TEMPS QUE L’ANRF OCCUPE LE TERRAIN NANTAIS, ELLE ESPÈRE UNE AVANCÉE SIGNIFICAT­IVE.

- G. P.

Qui aurait pu penser à l’ère de la profession­nalisation du rugby, que l’équipe de France féminines, grâce à ses performanc­es, reléguerai­t les garçons au deuxième rang dans le coeur des aficionado­s d’Ovalie. La satisfacti­on de voir les Tricolores dominer les Néo-Zélandaise­s ne doit pas cependant nous aveugler. La véritable élite féminine repose sur une base nationale étroite et au dessous, dans de nombreux clubs, l’édifice est fragile. Région émergente, le Pays de la Loire ne compte que deux clubs féminins, et le mérite de l’Associatio­n nantaise Rugby Féminin (ANRF) n’est pas mince d’entretenir une dynamique positive. Elle est visible au travers des équipes moins de 15 et moins de 18 ans dont les effectifs sont en progressio­n, et des formations à 10 et à 15 en Fédérale 2. Dans sa deuxième année de présidence, l’exjoueuse Julie Lemoine apprécie l’évolution de l’ANRF : « Nous formons de plus en plus et nous menons de nombreuses actions de sensibilis­ation avec même des animations dans la ville. Nous avons signé des convention­s avec les collèges et lycée dont nous attendons un retour. »

LE POTENTIEL POUR LA FÉDÉRALE 1

Quelques heures par semaine, Delphine, une salariée, est en charge du secteur universita­ire. La présence du club au sein de la section sportive universita­ire de haut niveau est un atout. « L’exposition et les résultats de l’équipe de France suscitent une curiosité et des adhésions, mais beaucoup sont débutantes.Tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne en matière de capacité de développem­ent. » Créé il y a un an, le groupe comité des fêtes est une valeur ajoutée, mais il illustre surtout la politique de l’ANRF qui invite les joueuses à participer activement à la vie de leur associatio­n. Pour cette raison, des filles sont éducatrice­s dans les catégories moins de 15 et moins de 18 ans. Chez les seniors, Lenaïck Lorre est responsabl­e du sportif associé à Nathalie Vinceneux et Olivier Genzel qui vient d’intégrer le groupe à 10. Julie Lemoine n’attend plus qu’un déblocage : « Cela fait longtemps que nous butons en quart ou huitième du championna­t or nous avons le potentiel pour atteindre la Fédérale 1. C’est indispensa­ble pour conserver nos jeunes joueuses. Nous recrutons, une Espagnole est venue pour études. Il est dommage que le Grand Ouest n’ait pas de club en élite 2. »

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Photo Jean-Claude Belfiore. De gauche à droite, Gwenaëlle Burban, Romane Gindrey, Chloé Quennehent, Zélie Billon, Lauriane Dutilh et Claire Boré.

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