Midi Olympique

Réactions

-

Bernard LAPORTE

Président de la Fédération française de rugby « Le sage au milieu des fous » Jacques Verdier était un vrai passionné de notre sport. Il aimait le rugby de tout son être. Sa plume a nourri les passionnés pendant plus de 20 ans. Nous nous sommes croisés très souvent. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais il savait écouter tes arguments et les retranscri­re avec talent. C’était aussi un très bon compagnon pour des discussion­s enflammées sur le rugby. Il avait une vraie vision pour notre sport. J’aimais nos empoignade­s à bâtons rompus tout comme ses interventi­ons au Moscato Show. C’était le sage au milieu des fous. Il devait tenir ce rôle au sein du conseil d’administra­tion du GIP France 2023, où il avait toute sa place. À l’annonce de son décès, j’ai éprouvé une vraie tristesse. Il est parti beaucoup trop tôt !

Vincent MOSCATO

Ancien talonneur internatio­nal, comédien, animateur du Moscato Show sur RMC « Amoureux des mots et des gens » Jacques, c’était mon pote. 30 ans que l’on se connaît. Depuis mes premiers pas à Graulhet, jusqu’à Bègles. Une vraie amitié nous liait et nous mangions régulièrem­ent ensemble à Paris, avec Christelle mon épouse. C’est très curieux de parler de lui au passé. Frustrant et violent. J’ai beaucoup de mal à m’imaginer qu’il n’est plus là et j’ai beaucoup pensé à lui cette nuit (samedi)… Jacques, c’était un mec très surprenant, discret, différent, avec une forte personnali­té. Sans faire de bruit, il occupait l’espace. À la radio, nous avons beaucoup ri pendant toutes ces années, face à notre folie, son flegme était légendaire. S’il était passionné de ce sport, amoureux des mots et des gens, il n’était pas dans une monocultur­e. Au contraire, tu pouvais parler de tout avec lui.

Pierre-Yves REVOL

Président du CO, ancien président de la LNR « Comme un sociologue du rugby » Je suis triste, très triste. Jacques était un homme avec une grande qualité d’écoute, quelqu’un de curieux… Je garde en moi l’image d’un homme écoutant beaucoup l’autre, derrière un oeil malicieux. Il y avait une forme de bienveilla­nce chez lui et son engagement pour le rugby dépassait largement tous les aspects traditionn­els de ce jeu. En fait, c’était comme un sociologue du rugby : il a fait rentrer dans notre monde des gens de tous horizons, dont Marcel Rufo pour ne citer que lui. Sa plume avait du style et du caractère, parfois incisive mais toujours respectueu­se des hommes. Il savait respecter les limites.

Serge BLANCO

Ancien internatio­nal, ancien président de la LNR, membre du comité directeur de la FFR « Il faisait partie de la famille » J’ai connu Jacques alors qu’il était grand reporter. Il a accompagné une grande partie de ma carrière de joueur. C’était un journalist­e comme on en côtoyait à l’époque. Il n’y avait pas de barrière entre eux (les journalist­es) et nous (les joueurs). Il n’y avait que des hommes qui se parlaient en toute confiance. C’était une autre époque. Nous avons partagé beaucoup de choses ensemble. Certains de ses écrits m’ont marqué, m’ont touché. Mais notre relation allait bien au-delà. Jacques faisait partie de la famille. Pourtant, nous n’avons pas toujours été d’accord, nous nous sommes parfois engueulés. Mais toujours avec beaucoup de respect. Parce que Jacques a toujours été honnête, j’en suis convaincu. Et puis, quand nous n’étions pas d’accord, nous nous disions les choses, et c’était fini. On se rappelait quelques jours plus tard et on allait déjeuner ensemble. D’ailleurs, le jour où j’ai choisi d’annoncer mon départ de la LNR, c’est vers Jacques que je me suis tourné. C’est le premier journalist­e que j’ai averti de ma décision. Pour moi, c’était naturel. C’était une question de confiance et de complicité. Aujourd’hui, je suis donc très triste. Le destin, ce à quoi je crois beaucoup, nous a joué un sale tour.

Philippe et Josy SELLA

Ancien trois-quarts centre internatio­nal et son épouse « Un acteur du ballon ovale » Pensée amicale pour la famille du rugby qui a perdu Jacques Verdier, un acteur du ballon ovale et du partage de l’écriture ces dernières années. Force et courage dans ce moment difficile, où la famille est la base de soutien pour faire face à la douleur.

Christian MONTAIGNAC

Journalist­e, écrivain « L’ami, le journalist­e, l’idéaliste » Jacques… l’ami, le journalist­e, l’idéaliste… je suis bouleversé… Et si près de tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître, de le lire, de l’aimer.

Hubert FALCO

Sénateur-maire de Toulon « La pertinence de ses analyses et de ses commentair­es » C’est avec stupeur que je viens d’apprendre le décès brutal de Jacques Verdier. Tant de souvenirs sont pour moi liés à lui. Chacun connait la plume qui signait dans le Midol, chacun connaît son amour du rugby, sa passion pour le sport en général. Chacun sait le talent qu’il avait pour faire revivre des grands moments de sports par son écriture, chacun se rappellera de la pertinence de ses analyses et de ses commentair­es. Mais au-delà de l’excellent journalist­e sportif qu’il était, il était aussi un ami avec lequel j’ai partagé dès les années 80, de grands moments d’émotion et de partage sur le terrain comme dans les vestiaires, autour du RCT, une équipe qui a beaucoup compté pour lui.

C’est avec une profonde sincérité et une réelle tristesse que je tiens à m’associer à la douleur de ses proches et à leur présenter mes plus sincères condoléanc­es.

Alain DOUCET

Président de la Ligue d’Occitanie « Au-delà du pro, de l’écrivain, il était un rugbyman » Entre l’incrédulit­é et une immense tristesse, je ne sais pas trop où me situer ! Jacques au delà du pro, de l’écrivain, était un rugbyman. Dire que tout le rugby occitan est profondéme­nt touché est une évidence.

À titre personnel, c’était un ami… Je garderais en mémoire sa brillante interventi­on lors des Assises des Écoles de Rugby occitanes au printemps dernier et notre visite à SaintGaude­ns avec Bernard Laporte, il y a quelques temps. Jacques était l’un des nôtres.

Denis LALANNE

Journalist­e « Un homme qui abondait de projets » Au sein de notre profession, on ne fait pas toujours dans la tendresse. Par le jeu de la concurrenc­e, on verse facilement dans la mesquineri­e. Jacques Verdier s’est constammen­t élevé au-dessus de ces chicanes pour ne retenir que ce qui honore le métier. Ainsi ai-je été très sensible, le jour venu de ma retraite parisienne, à l’invitation qu’il m’adressa de jouer les prolongati­ons dans les colonnes du Midol. J’y ai pris un vif plaisir et c’est dire si sa mort me bouleverse. Pareille fatalité nous prive à coup sûr de beaux textes qu’il gardait sous le coude et de beaux moments de confratern­ité. Car nous perdons avec lui un homme qui abondait de projets sans toutefois cacher son faible pour certain monde d’autrefois, dont le rugby était l’ornement.

Denis CHARVET

Ancien internatio­nal « Je l’aimais » Il n’y a pas d’âge pour mourir surtout à l’âge de la retraite où l’on s’apprête à vivre les dernières plus belles années de sa vie. Le destin en a voulu autrement pour l’ami Jacques qui a rejoint au Paradis, les copains Barbarians Serge, Jacques et Robert qui l’attendent tendrement. À l’occasion des trente ans du Barbarian rugby club, il avait été promu Barbarian d’honneur, il en fut très fier et très honoré. C’était un magnifique Barbarian, un passionné, un vrai, un enfant de la balle. J’ai toujours eu une profonde tendresse pour Jacques. Il nous régalait chaque lundi de sa belle plume pour évoquer les maux du rugby, son évolution voir sa révolution. Il aimait passer des heures à disserter sur le jeu, à refaire le match. J’ai encore le souvenir intact de cette nuit à Rio au Copacabana hôtel pour l’anniversai­re de l’ami Serge Kampf à refaire le monde avec Fabien Galtié. Il y eut cette époque magique où il adorait ferrailler avec Jacques Fouroux pour un rien mais un rien qui faisait un tout. Son combat a toujours été celui du beau jeu. Jacques aimait l’esthétique, la classe de Jo Maso, les éclairs de génie de Didier Codorniou et l’allégresse de son idole et mentor « Dédé » Boni. On a eu les mêmes idoles, sûrement les mêmes rêves d’enfant, le même goût de l’esthétisme, du beau geste et de la belle allure. Lors de la dernière coupe du monde, un soir j’avais écrit deux pages sur la colère d’une défaite contre l’Irlande. Je l’appelai instantané­ment, il me répondit de les lui faire lire. Il me rappela cinq minutes après :

« je te les prends ». C’était tout Jacques, d’une profonde sensibilit­é, toujours dans l’émotion. Jacques était un artiste, un esthète, un écrivain… Je l’aimais.

Fabien GALTHIÉ

Ancien internatio­nal, consultant France TV « Il portait en lui une partie de notre histoire » La première fois que j’ai croisé, vu, entendu, Jacques Verdier, c’était en 1991 à Roissy. Le XV de France rentrait d’une tournée aux USA et le contexte était extrêmemen­t compliqué au sein de la FFR, au sein de l’équipe, avec le capitaine Serge Blanco et avec les entraîneur­s, Jean Trillo et Daniel Dubroca. Nous montions dans le bus qui quittait l’aéroport et je voyais Serge se prendre la tête avec un journalist­e, à qui il reprochait ses écrits pendant la tournée. C’était Jacques. Serge le bousculait, verbalemen­t, mais Jacques se justifiait, poliment comme toujours. J’avais 21 ans et seulement trois mois d’équipe de France alors j’étais un simple observateu­r. Mais cette scène un peu surréalist­e en bas du bus m’avait marqué… C’est mon premier souvenir de Jacques Verdier. Je l’ai croisé tout au long de ma carrière par la suite. Nous avons collaboré en 2007, quand il a travaillé avec moi sur l’exposition sur le rugby que j’avais montée pour la ville de Paris pendant la Coupe du monde. De là était née une forme de relation de confiance. Nous nous sommes mis à échanger et à partager. Je l’avais au téléphone régulièrem­ent jusqu’à sa retraite. C’était quelqu’un qui aimait comprendre, savoir, écouter. Il m’avait aussi demandé d’écrire dans Midi Olympique et je l’ai fait à plusieurs reprises.

Que dire de Jacques ? J’ai le sentiment qu’il

était un peu le garant des valeurs de votre journal. Il aimait son métier, il aimait le rugby, il nous aimait aussi. Jacques était un esthète quelque part, il faisait beaucoup de sport, c’était quelqu’un de beau, d’esthétique. Il s’était créé une forme d’affection entre nous, même s’il y avait de la pudeur et de la distance, qui était empreinte d’un grand respect. C’est pour ça que cette nouvelle est très violente sur le plan émotionnel. C’est émouvant parce qu’il portait en lui une partie de notre histoire. Nous en portons une en tant que joueurs et nous n’avions pas les mêmes rôles mais il en était acteur lui aussi. C’était un amoureux de ce jeu, un acteur de ce jeu, un serviteur de ce jeu.

Jean Claude BALLATORE

Ancien entraîneur du RCT « Une trace indélébile » Je suis triste d’apprendre le décès de Jacques Verdier. Triste de voir partir un grand journalist­e et un grand homme de lettres… Triste de voir partir un ami très cher. Triste de voir partir un homme de coeur qui laissera une trace indélébile dans le rugby français. Toutes mes pensées sont pour son épouse, ses trois garçons, et ses proches. Adieu Jacques.

Paul GOZE

Président de la LNR « Un éditoriali­ste engagé » La disparitio­n de Jacques Verdier est un choc. Je salue un amoureux du rugby, un défenseur du jeu et de ses valeurs et un éditoriali­ste engagé. Toutes mes pensées vont à sa femme, ses enfants, ses proches et toute la famille du journal Midi Olympique.

 ??  ??
 ?? Photo M. O. - D. P. ?? C’était en 2013, à l’occasion d’une réunion de rentrée, Jacques avait improvisé une partie de rugby à toucher, à plus de 2 000 mètres d’altitude, au pied du Pic de Crabère... Juste avant une conférence de rédaction.
Photo M. O. - D. P. C’était en 2013, à l’occasion d’une réunion de rentrée, Jacques avait improvisé une partie de rugby à toucher, à plus de 2 000 mètres d’altitude, au pied du Pic de Crabère... Juste avant une conférence de rédaction.

Newspapers in French

Newspapers from France