Midi Olympique

UN NOM EN HÉRITAGE

LE CHAMPIONNA­T ÉLITE REGORGE DE JOUEURS DE TALENT QUE NOUS ALLONS DÉCOUVRIR AU FUR ET À MESURE. CETTE SEMAINE, ZOOM SUR THOMAS LACANS.

- D.N.

ÀLézignan, il y a des patronymes liés à jamais avec l’histoire du légendaire « FCL ». Les Mazard, Benausse, Espugna, Lacans, etc… ont sacrément apporté leur pierre à l’édifice de la maison verte. Au sein de l’équipe actuelle, un minot de 18 printemps a fait ses grands débuts en équipe fanion lors de la venue dimanche de Toulouse avec le numéro 7 flanqué dans le dos. Son nom : Thomas Lacans, un patronyme aux doux parfums de nostalgie, il renvoie à Pierre Lacans dit « Pierrot » merveilleu­x joueur des deux rugby sous le maillot lézignanai­s et celui de l’AS biterroise, malheureus­ement disparu en pleine force de l’âge à 28 ans en 1985 sur une route des Corbières. « C’était le parrain de mon père», précise Thomas. Justement, Cédric le papa de Thomas, a fait une brillante carrière sous le célèbre maillot vert. Une carrière riche ponctuée par le gain de trois titres nationaux au plus haut niveau national en 2008, 2009 et 2010.

« ÉVOLUER EN SUPER LEAGUE »

Ancien membre de l’academy des Dragons catalans, internatio­nal U 16, U 19 sélection avec laquelle il a remporté en Serbie, le titre continenta­l, Thomas compte suivre les traces de son père. « J’ai débuté le rugby à XIII à l’âge de 4 ans. Je ne m’imagine pas pratiquer un autre sport. Je reconnais qu’en ce moment, je suis un peu gâté. En août dernier, j’ai eu le plaisir de décrocher le titre européen face à l’Angleterre. Dimanche dernier, j’ai eu le privilège de faire mon premier match en équipe première à domicile face à Toulouse. Quand j’étais poussin, je venais voir mon père jouer au stade du Moulin. Dix ans après, je porte le maillot de l’équipe une. Personnell­ement, l’avant match fut un grand moment d’émotion. Je me suis rendu compte qu’un match en élite 1 c’est totalement différent d’une rencontre en junior. Le jeu va beaucoup plus vite, il faut anticiper. Et surtout, les impacts sont sont plus rudes et plus intenses. Physiqueme­nt, il faut être prêt. Pour cela, je sais qu’il faut bosser, s’entraîner, se préparer. J’ai pour objectif plus tard d’évoluer en Super League. Je suis prêt à faire les sacrifices. Mais en attendant, je me forme en élite 1 et au sein de l’équipe junior. »

Malgré son jeune âge, Thomas garde les pieds sur terre.. Sa première titularisa­tion en équipe fanion ne lui a pas fait tourner la tête.

Il se concentre sur sa formation du BP JEPS, le diplôme obligatoir­e pour devenir animateur sportif. Au coin de sa tête, il ambitionne de goûter au titre de champion de France dix ans après son papa. Et dans quelques années, il aimerait bien évoluer avec son jeune frère Mateo lequel fait ses classes en cadets. Mateo est également un espoir de la discipline. Du haut de son nuage, « Pierrot » peut être fier l’héritage des Lacans est en de très bonnes mains.

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