Midi Olympique

JOUEURS LICENCIÉS : UNE ACTION EN JUSTICE ?

PLUSIEURS JOUEURS ÉCARTÉS EN JUIN DERNIER PAR LE STADE FRANÇAIS ENVISAGENT DE SAISIR LA JUSTICE. EN CAUSE, LE NON-VERSEMENT DU PLAN EPARGNE ENTREPRISE. LES DIRIGEANTS PARISIENS, EUX, ESTIMENT AVOIR RESPECTÉ LA LOI.

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

En fin de saison dernière, les dirigeants du Stade français ont décidé de se séparer d’une dizaine de joueurs encore sous contrat avec le club de la capitale. Considérés comme pas assez bons ou tout simplement trop chers, Lorenzo Cittadini, Charl McLeod, Romain Martial, Marvin O’Connor, Steevy Cerqueira, Terry Bouhraoua, Shane Geraghty ou encore Théo Millet étaient, entre autres, tous priés par la nouvelle gouvernanc­e rose de quitter la capitale contre indemnités.

Selon nos informatio­ns, certains d’entre-eux envisagent aujourd’hui de mener une action en justice. En cause ? Le Stade français refuserait de leur verser le PEE, le Plan Epargne Entreprise, compris dans tous les contrats et présenté lors de leur signature comme un élément de rémunérati­on. Pour chacun des concernés, il est estimé pour le précédent exercice à 19 000 €.

GROBON : « CETTE FOIS-CI, IL N’Y A RIEN AU BOUT »

Du côté de la Porte d’Auteuil, les dirigeants parisiens s’étonnent de la prise de position soudaine de certains de leurs anciens salariés. Les patrons du club considèren­t en effet que le versement du PEE n’est pas une obligation et se réfugient derrière des résultats marketing inférieurs à leurs prédiction­s originelle­s pour légitimer leur décision. Fabien Grobon, le directeur général du Stade français, explique : « Il y a un plan d’intéressem­ent, le fameux PEE, qui par définition ne peut être payé de façon certaine. La saison dernière, les résultats financiers du Stade français ont fait que ce PEE signé avant notre arrivée au club par les représenta­nts syndicaux des joueurs et la direction précédente n’a pu être versé. En clair, le seuil qui déclenche l’intéressem­ent n’a pas été atteint. C’est la loi et en l’occurrence, on la respecte. Malheureus­ement, on est aujourd’hui obligé de dire aux joueurs que cette fois-ci, il n’y aura rien au bout. » Ce serait toutefois, dans l’histoire contempora­ine du club de la capitale, la première fois que le PEE ne serait pas reversé aux salariés. « C’est une immense déception, nous confiait l’un des

joueurs concernés la semaine dernière. Jusqu’à présent, le Stade français était connu pour être fidèle à la parole donnée et aux engagement­s pris lors de la signature des contrats. Nous allons nous battre. » Et si les joueurs allaient au bout de leurs idées, le conseil des Prud’Hommes irait-il vraiment dans leur sens ? Affaire à suivre.

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