ALLO, C’EST SIMON…

Au Midol, les coups de fil qui font mal surviennent généralement le lundi matin, au moment où le journal est disponible dans tous les bons kiosques. Il est donc 10 heures quand mon téléphone portable sonne. Au bout du fil, le manager de la Section paloise Simon Mannix est furibard. Deux jours plus tôt, son équipe a perdu à l’Arena (48-28), il a critiqué l’arbitrage de Monsieur Trainini, j’ai écrit ne pas être d’accord avec son analyse et ce lundi matin, l’échange est nourri : « Vous me faites passer pour un con ! -Pas du tout, mais je ne suis pas obligé de dire amen à tout ce que vous affirmez. C’est dégueulasse. » Au terme de la conversation, on convient finalement d’une chose : Simon Mannix reverra le match de son côté et je ferai la même chose du mien. On se rappellera deux jours plus tard afin de comparer notre point de vue sur l’arbitrage en question. Peu serein, je demande donc à un ancien arbitre au crâne pelé de visionner la rencontre à mes côtés et, au jour où Simon Mannix me rappelle, je suis prêt à débattre : « Avez-vous revu le match ? -Oui, Simon. -Est-ce que je disais des conneries ? -Non, l’arbitre a indéniablement commis quelques erreurs. -Alors, vous voyez ! Je n’avais pas totalement tort ! » C’est à ce moment-là que je sortis la botte secrète : « On m’a fait néanmoins remarquer, Simon, que votre talonneur Laurent Bouchet faisait un pas en direction de son alignement avant chacun de ses lancers, lesquels sont donc droits, mais bel et bien répréhensibles. » Je ne sais plus ce qu’a répondu Simon Mannix. Mais ce jour-là, on s’est quitté bons amis. Enfin, je crois.