Midi Olympique

NO SCRUM, NO WIN

TOULON DOMINÉS EN MÊLÉE FERMÉE, LES VAROIS ONT RAPIDEMENT PERDU PIED DANS LA RENCONTRE. LE CHANTIER DANS CE SECTEUR EST IMMENSE ET SE DOIT D’ÊTRE PRIORITAIR­E.

- Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Toulouse a souvent construit ses titres, notamment les deux derniers en 2011 et en 2012, avec une mêlée fermée forte d’abord et avant tout. C’est comme cela que le quadruple champion d’Europe a pris le dessus sur des Toulonnais trop faibles dans ce secteur pour espérer quelque chose de leur voyage dans la Ville rose. En première mi-temps, chaque fois que l’arbitre Adrien Descottes sifflait un en-avant, cela se transforma­it en supplice pour les Varois. Sur les six mêlées fermées ordonnées durant les quarante premières minutes par cinq fois, le RCT a été en grande difficulté. Par deux fois, il fut sanctionné par une pénalité et par deux autres fois d’un coup franc. La mêlée fermée mais aussi les mêlées ouvertes. Sur ce plan-là, sur les rares ballons d’attaque laissés par des Toulousain­s entreprena­nts, c’était opération portes ouvertes. Quatre ballons perdus au sol rien qu’en première mi-temps, notamment deux sur des sorties de terrains sur des renvois. Et la physionomi­e de la rencontre n’a pas changé après la pause, malgré un coaching précoce et la rentrée notamment Anthony Étrillard, considéré comme l’un des meilleurs spécialist­es du Top 14 en mêlée.

RÉGLER LE CAS DAL MASO AU PLUS VITE

Le cavalier seul de Toulouse sur la rencontre s’explique en grande partie pour cela et en cette fin 2018, on se demande si au lieu de continuer à lui verser un salaire, tout en essayant de s’en séparer, Toulon n’aurait pas intérêt à récupérer Marc Dal Maso dans le staff comme consultant de ce secteur ! La médecine du travail doit trancher définitive­ment sur son cas mi-janvier. S’il est déclaré apte, pourquoi se priver de ses services ? Patrice Collazo ne veut pas en entendre parler mais le RCT ne peut pas finir sa saison en étant aussi sanctionné dans ce domaine. Il faut trouver des solutions, afin de pourvoir en munitions une ligne de trois-quarts qui ne manquait pas de talent sur le papier ce dimanche soir avec Webb-Carbonel-Bastareaud-Belleau, sans oublier Nakosi et Tuisova aux ailes !

Toulon repart une nouvelle fois à vide. Sur six déplacemen­ts en 2018, les joueurs de la rade n’ont pas été capables d’inscrire le moindre point de bonus. « Il faudra que l’on confirme notre état d’esprit mais ça, c’est le smic. Il faudra que l’on réponde présent mais c’est la base. Il faudrait que l’on essaie de rester sur la continuité du week-end dernier et sur ce qu’on avait commencé à amorcer contre Montpellie­r à Mayol et sur ce qu’on a vu un peu contre Grenoble. Il ne faut pas que l’on fasse marche arrière sur l’intensité, sur le jeu, sur la qualité, sur l’engagement, l’investisse­ment et la déterminat­ion », clamait vendredi Patrice Collazo. Il n’a pas été entendu. Plus que la défaite, c’est la manière qui a marqué dimanche soir. Toulon n’a pas gâché la fête programmée, il en a été la parfaite victime expiatoire. Toulon doit vite se reprendre et prendre de bonnes résolution­s en mêlée fermée.

 ?? Les Toulonnais ont été dépassés par la vitesse toulousain­e incarnée par Thomas Ramos. ?? Photo DDM
Les Toulonnais ont été dépassés par la vitesse toulousain­e incarnée par Thomas Ramos. Photo DDM

Newspapers in French

Newspapers from France