SAUVE QUI PEUT !
SIXIÈME REVERS CONSÉCUTIF POUR LES PALOIS, QUI S’ENFONCENT À CHAQUE JOURNÉE UN PEU PLUS. LA CÔTE D’ALERTE EST ATTEINTE ET LE CLUB BÉARNAIS DOIT MAINTENANT ASSURER SA SURVIE EN TOP 14. VOILÀ SON DÉFI POUR 2019.
En cette fin d’année 2018, les Palois pointent à une piteuse douzième place. La cote d’alerte est atteinte. Les hommes de Simon Mannix restent sur une série inédite pour eux, de six revers consécutifs ! Le plongeon est aussi soudain qu’inattendu. Il est loin le temps où les Palois ambitionnaient de se qualifier pour les phases finales. Pour 2019, le mot d’ordre sera « sauve qui peut » car les statistiques sont affolantes. Avec 148 pénalités concédées (source Opta) sur la première phase, la Section est la formation la plus pénalisée du Top 14.
Et pourtant les Palois ont soigné leur entame de match à Montpellier. Ils n’ont rien eu à se reprocher sur leur engagement et leurs intentions de jeu, mais ils sont tombés sur meilleurs qu’eux. Plus puissants, plus rapides, les hommes de Vern Cotter ont laissé passer l’orage avant de prendre irrémédiablement le dessus sur ceux de son compatriote néo-zélandais. Surtout, les Palois ont affiché, une nouvelle fois, des lacunes défensives rédhibitoires à ce niveau. Sévère ? 21 essais encaissés lors des quatre derniers déplacements des Béarnais. Trop, beaucoup trop pour espérer quelque chose.
MANNIX : « JE NE PARLERAI JAMAIS DE MAINTIEN »
« Je ne parlerai jamais de maintien. Juste de bien jouer. Non. On est là pour jouer, on jouera jusqu’au bout et on fera les comptes à la fin de la saison. Je n’ai pas envie d’être négatif. Comme tout le monde, je suis déçu des deux derniers mois, on ne le cache pas car ça touche tout le monde, mais on fait le maximum pour changer ça. J’ai confiance en ce groupe. Personne ne baisse la tête. Le message a été clair du côté du président aussi », clamait en conférence ce vendredi Simon Mannix. Pour lui, « si on en parle (du maintien, N.D.L.R.) à Benson Stanley ou Colin Slade, ils vont parler du top 6. »
Pourtant, c’est bien un changement de discours qu’il faut à défaut d’un changement de staff, puisque le président Bernard Pontneau a été catégorique après le revers face à La Rochelle : « mon opinion est tout à fait claire et sans ambiguïté : Simon a tout mon soutien. » Fin du débat. De toutes les façons, ce ne serait pas forcément la solution à court terme. Avec aussi Carl Hayman, Conrad Smith et le nouvel arrivant Paul Tito, en rajoutant le Français Frédéric Manca, Mannix a construit un staff a son image, très estampillé NouvelleZélande. Pau ne s’en sortira qu’en enfilant au moins pour quelques matchs le « vert » de chauffe. Le calendrier dans la course au maintien (déplacement à Perpignan mais réception d’Agen et Grenoble), leur est plutôt favorable, mais il serait bon de prendre quelques points à commencer par le week-end prochain et la venue du voisin bordelais au Hameau où les Palois devront « montrer autre chose » dixit Steffon Armitage.