Atelier technique pour le Midol

Lille, 18 novembre au matin. Il est 10 heures. Nous patientons, dans le hall d’un B & B de la préfecture nordiste. Quelques minutes plus tard, Mauricio Reggiardo sort de l’ascenseur. Les yeux sont petits, les traits un peu fatigués. Le manager agenais, invité à suivre les Argentins depuis le vendredi par leur sélectionneur, son ami Mario Ledesma, est resté avec eux tard dans la soirée après avoir assisté à leur défaite face aux Tricolores. Nous avions sollicité Mauricio Reggiardo tôt dans la semaine pour qu’il participe à notre page « On a revu le match », destinée à analyser la rencontre avec l’oeil avisé d’un technicien. L’ancien Puma s’était imposé le lundi matin en conférence de rédaction quand il s’agissait de savoir qui faire intervenir pour ce France Argentine. Il avait immédiatement accepté.

Ce dimanche matin, donc, il se prête avec intérêt à l’exercice devant son petit-déjeuner au milieu des autres clients de l’hôtel. Pour tout vous dire, ce n’est pas l’endroit idéal. Entre les conversations des uns et des autres, les fourchettes qui tombent, les groupes de supporters qui racontent leur nuit lilloise et les arrêts sur image un peu galère à effectuer sur le replay de la rencontre pour isoler les trois actions symboliques choisies par le futur manager castrais, l’exercice n’est pas hyper simple. Mais il est agréable. Passionnant, surtout.

Globablement, Mauricio Reggiardo trouve les Français durs avec leurs Bleus. Il les juge

« très costauds » sur cette rencontre, impressionné par leur défense, les jambes de

Fickou et, en bon pilier qu’il fut, la mêlée tricolore en fin de rencontre. 45 minutes plus tard, c’est fini. On grimpe dans notre Uber pour retrouver nos collègues qui travaillent à l’hôtel des Bleus, près de l’aéroport, afin de vous livrer le Midol du lendemain. Ces reportages qui changent, ça fait du bien dans le quotidien d’un journaliste. Peut-être, aussi, dans celui de ceux qu’il interviewe semaine après semaine… É. D. ■