Midi Olympique

2019 LA 24e ÉDITION

DANS CINQ SEMAINES, LA SUPER LEAGUE LANCE SA SAISON 2019. QUI SONT LES FAVORIS DE CETTE ÉDITION ? WIGAN, ST HELENS ET WARRINGTON SONT LES PLUS SÉRIEUX PRÉTENDANT­S. PROMUS À L’INTERSAISO­N, LES BRONCOS DE LONDRES TENTERONT DE SE MAINTENIR. SAM TOMKINS ESPÈR

- PAR DIDIER NAVARRE

Les favoris ● WIGAN, ST HELENS, WARRINGTON ET LEEDS Qui succédera à Wigan à l’automne prochain ? Le vainqueur 2018 est plus que jamais candidat à sa propre succession. La formation d’Adrian Lam a les arguments pour animer cette prochaine édition même si le groupe s’est vu délester de Sam Tomkins parti tenter une autre aventure sous le soleil catalan. St Helens a réalisé un précédent exercice plus qu’acceptable puisque les Saints ont terminé premiers de la première phase ainsi que celle du Super 8 avec 26 victoires en 30 rencontres. En revanche, la formation où évolue le demi de mêlée tricolore, Théo Fages, a manqué de ressources lors de la dernière ligne droite. Doublement battue en demi-finale de la Cup et de la Super League par les Dragons catalans et Warrington, la formation coachée par Justin Holbrook

(en photo) espère conjurer le mauvais sort cette saison. Warrington a été un prince sans couronne.

Après la défaite en Cup face aux Dragons catalans, l’équipe de Steve Price a connu le même sort face à Wigan six semaines après à Old Trafford. Depuis 2012, les « Loups » sont sur une incroyable série de six défaites consécutiv­es en finale (Cup et championna­t confondus). Dans les travées de l’Alliwell Stadium, on souhaite que 2019 soit celle d’un sacre, ce qu’ambitionne Stefan Ratchford, l’arrière le plus talentueux de cette Super League. 2018 ne restera pas dans les annales des Rhinos de Leeds, le vainqueur de l’édition 2017. Avec un groupe décimé par les blessures, Leeds n’a pu prétendre qu’au maintien. Cette année, les Rhinos et leur coach David Furner sont dans une obligation légitime de rachat. ■

Les nouveautés ● UNE SEULE PHASE, LA MISE EN PLACE DU POINT EN OR Cette vingt-quatrième édition de la Super League a fait l’objet d’un rafraîchis­sement. Le comité directeur de l’épreuve a décidé à l’unanimité d’apporter quelques retouches à la formule actuelle. Le prochain exercice se composera d’une seule phase qualificat­ive au lieu de deux comme ce fut le cas lors des saisons 2015, 2016, 2017 et 2018. Toutes les équipes joueront lors de la phase de classement, un total de 29 rencontres. À l’issue de la phase qualificat­ive, les équipes classées numéro un, deux, trois, quatre et cinq seront qualifiées pour la phase éliminatoi­re baptisée play off. L’équipe qui terminera à la douzième et dernière place sera automatiqu­ement reléguée en Championsh­ip remplacée par le vainqueur de ce même championna­t.

La nouveauté de cette édition 2019, c’est la mise en place du « golden point » traduit par le point en or. Ainsi lorsqu’une rencontre s’achève sur un score de parité à l’issue du temps réglementa­ire. Le directeur de jeu procède à une prolongati­on de deux fois cinq minutes. L’équipe qui marque la première est automatiqu­ement déclarée vainqueur.

En revanche si le score est toujours nul après les dix minutes supplément­aires, le score de parité sera alors officialis­é. Les deux équipes prendront alors chacune un point au classement. La saison prochaine, le « Golden Point » pourrait faire son apparition au sein du Championsh­ip. ■

● La recrue SAM TOMKINS, LE NOUVEAU DRAGON Lors du traditionn­el marché des transferts, la signature en mai de l’excellent arrière internatio­nal de Wigan, Sam Tomkins, au profit des Dragons catalans n’est pas vraiment passée inaperçue. Dans le Yorkshire, ce transfert a fait l’objet de discussion­s animées. À

29 ans, l’arrière à la belle barbe rousse et au palmarès étincelant ponctué par quatre victoires en Super League en 2010, 2013, 2016 et 2018 ainsi qu’une double conquête en Cup en 2011 et 2013, a choisi le Sud de la France pour prolonger sa carrière. « À Perpignan, je n’ai que de bons souvenirs en tant que joueur, dit-il. Je suis souvent venu avec Wigan. J’ai été séduit par le public, la ville et sa mentalité. De plus, j’ai deux amis et anciens coéquipier­s qui portent le maillot des Dragons : Lewis Tierney et Micky McIllorum, ce qui a en partie facilité mon transfert. Le projet sportif du club était aussi très intéressan­t. De plus, je connais très bien Steve McNamara que j’ai eu comme entraîneur avec la sélection anglaise. En venant à Perpignan, je ne me sens pas du tout dépaysé. » Ceux qui pensent qu’il songe à une retraite dorée devront revoir leur copie. Sam Tomkins est aussi motivé qu’un junior. À Perpignan, il vient pour retrouver une seconde jeunesse sportive. Pour cela, il a demandé de porter le numéro 29. Un chiffre symbolique puisque c’est sous ce numéro qu’il a disputé son premier match profession­nel sous les couleurs de Wigan en 2009. Sur son agenda, il a souligné à l’encre rouge la date du 9 février. Jour où les Dragons vont accueillir Huddersfie­ld. ■

Le relégué ● LES LONDON BRONCOS VONT-ILS RÉSISTER ? Qui sera la lanterne rouge et forcément le prochain relégué de cette édition 2019 ? Avant le début de l’épreuve, les célèbres bookmakers ont mis une petite pièce sur les Londons Broncos d’Eddie Battye (en photo ci-contre). Déjà, les Londoniens ont créé un bel exploit voire une belle surprise en validant leur billet d’accès à la Super League. En effet, les spécialist­es voyaient plutôt la franchise canadienne de Toronto accéder au plus haut niveau de la hiérarchie. Dans la finale d’accession, celle du One Million Pound Game, les Londoniens ont fait une belle entorse à la logique sportive en s’imposant justement face aux Canadiens sur leur pelouse de Toronto. Lors de cette finale, Londres s’est imposé (4-2) face à une formation canadienne vraiment émoussée. Les deux pénalités victorieus­es de Jarrod Sammut ont permis aux Broncos d’écrire une belle page de leur très jeune histoire. Les Londoniens retrouvent une place à ce niveau de l’épreuve qu’ils avaient quittée en 2014. L’unique représenta­nt du Sud du pays, devra relever le défi face aux gros bras du Nord tels que Wigan, Warrington et Leeds, les favoris de l’épreuve. Leur combat, les Londoniens vont le livrer face à Salford, les Hull KR,

Wakefield des formations appelées également à disputer cette seconde partie de tableau. Lors de ces opposition­s, les Broncos n’auront pas le droit à l’erreur s’ils souhaitent prolonger leur bail au plus haut niveau de l’épreuve. ■

Les Dragons catalans ● UN SÉRIEUX OUTSIDER Pour ce prochain exercice, les spécialist­es songent à un top 4 composé de Wigan, St Helens, Warrington et Leeds. Quant aux Dragons, ils ne laissent pas indifféren­ts les plus pertinents observateu­rs. Après leur victoire en Cup aux dépens de Warrington l’été dernier, les hommes de Bernard Guasch ont marqué les esprits de l’autre côté de la Manche. Suite à cet exploit XXL, les Catalans souhaitent prouver qu’ils ne sont pas qu’une équipe spécialist­e de la Coupe. La Super League est le défi que veut relever cette année le coach Steve McNamara. Pour cela, il a conservé 90 % du groupe de la saison écoulée. Les départs de Fouad Yaha et Josh Drinkwater, deux vainqueurs de la Cup, ont été brillammen­t compensés par les signatures des Wiganers Sam Tomkins et Matty Smith ainsi que celle du centre et deuxième ligne de Widnes, Matt Whitley. « Le recrutemen­t des Dragons est vraiment de qualité, soutient Laurent Garnier ancien entraîneur de Carcassonn­e et consultant australien pour beIN Sports. Sam Tomkins, Matty Smith et Matt Widley vont apporter de l’expérience et de la fraîcheur à ce collectif qui a réussi une excellente fin de saison. Souhaitons aux Dragons d’être dans l’état d’esprit de l’été dernier. Ils possèdent un excellent entraîneur, le groupe respire la qualité. En septembre, ils ont les atouts pour se retrouver dans le top 5. » L’équipe de Bernard Guasch y verra plus clair le 1er février à Castleford où elle lancera sa saison face à un brillant demi-finaliste de la saison passée. Un très beau test en perspectiv­e pour une journée inaugurale ! ■

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