Un premier match du Mondial qui conditionne tout
Promis, juré, les Bleus nous avaient certifié qu’ils ne commettraient pas le péché d’orgueil de se croire arrivés après leur victoire face aux Pumas à Lille (28-13), au mois de novembre. Reste que la défaite qui suivit contre les Fidji aurait tendance à faire croire le contraire et que, dans l’optique de la Coupe du monde, cela nous fait carrément très peur. On n’oublie en effet pas qu’en 2007, les Pumas avaient déjà gâché l’ouverture de « leur » Mondial aux Bleus trop suffisants, qui refusaient d’admettre que les Argentins d’alors leur étaient supérieurs. Faut-il craindre, 12 ans après, que l’histoire se répète ? Eh oui, quand même, ne serait-ce que parce que les deux équipes évolueront à armes égales du point de vue de la fraîcheur physique. En effet, contrairement à novembre dernier, les Argentins ne seront pas au bout d’une interminable saison qui les aurait vu encaisser une dizaine de tours du monde et les décalages horaires qui vont avec. Et cela, ça change tout ! D’autant plus anxiogène qu’en tenant compte de la présence de l’Angleterre dans la poule, une défaite lors de ce match inaugural aurait de très fortes chances d’être synonyme de troisième place, donc d’élimination historique avant le stade des quarts de finale. À moins que les redoutables Tongiens (qui ont déjà battu les Bleus en 2011), voire les États-Unis en pleine progression ne viennent bouleverser tous les plans ? Mais mieux vaudrait ne pas compter dessus, le miracle (dont le propre demeure de ne pas se répéter) ayant déjà eu lieu en 2011...