Midi Olympique

SI PROCHES, SI LOIN

AGEN ENCORE UNE FOIS LES AGENAIS N’ONT PAS DÉMÉRITÉ MAIS ÉCHOUENT À UN ESSAI TRANSFORMÉ ET REPARTENT SANS AUCUN POINT.

- Par Quentin PUT, envoyé spécial

Entre frustratio­n et optimisme. C’est là où se situent, comme souvent, les Agenais après cette nouvelle défaite à Armandie. Le Stade toulousain est l’équipe en forme de ce championna­t mais il n’empêche que le SUA est passé tout près d’un exploit. Au contact à la mi-temps (13-15), le SUA est même parvenu à revenir au score pendant dix minutes tout en rivalisant dans le jeu. « On a marqué des essais contre Toulouse, peu d’équipes peuvent en dire autant, note Mauricio Reggiardo, l’entraîneur agenais. On était dans le match mais Toulouse a une très grosse défense, c’est même la meilleure du championna­t. »

Pour passer ce bloc bien organisé, le staff avait donc opté pour son contournem­ent par des coups de pied dans la boîte, bien réalisés dans l’ensemble par Enrico Januarie. Cela a d’ailleurs amené à l’essai de Denis Marchois (36e) : un ballon qui monte haut pour permettre aux Agenais de venir en nombre et reprendre la possession dans le ruck qui suit la réception de Maxime Médard dans une zone très dangereuse. Cependant, cela n’a pas marché à chaque fois tant les Lotet-Garonnais n’ont jamais lutté dans les airs face à un Médard très sollicité mais impérial. De plus, cette tactique a passableme­nt essoufflé les joueurs qui étaient bien moins présents à la retombée en fin de rencontre : « En première mi-temps nous n’avons pas été bons dans les duels aériens », reconnaît l’Argentin.

PHYSIQUES MAIS TROP PEU TECHNIQUES

Malgré la déception le manager du SUA retient l’intensité physique : « J’ai un sentiment de fierté car on s’y est filé. On avait beaucoup parlé de collision dans la semaine et on a tapé fort contre une équipe costaud. » Car rivaliser dans l’affronteme­nt avec un tel adversaire relève d’une très belle performanc­e. C’est même encouragea­nt dans l’optique du maintien. « Je suis déçu car les joueurs ne sont pas récompensé­s. Je crois que l’on méritait au moins le bonus. Mais je vois toujours le verre à moitié plein. » Même son de cloche pour le capitaine Mathieu Lamoulie : « Malgré tout, il y a eu plein de choses. Dans l’engagement, l’agressivit­é et la déterminat­ion on a mis les ingrédient­s qu’il fallait. On va s’en servir pour la suite. »

Quant à la conservati­on, aspect du jeu auquel Mauricio Reggiardo tenait beaucoup, « peut mieux faire ». Surtout face à un Stade qui exploite si bien ces ballons de récupérati­on. En témoignent les deux ballons perdus de Yoan Tanga-Mangene qui ont abouti sur deux essais toulousain­s en contre. « Dans la zone du milieu de terrain, déplore Denis Marchois, nous perdons beaucoup de ballons et la sanction tombe très vite. Ces pertes de balle nous punissent. »

Si depuis le match aller du 6 octobre (succès toulousain 10-0) le SUA a nettement progressé dans la conclusion, il lui manque une dimension technique dans les moments clés qui lui permettrai­t d’inquiéter davantage des grosses écuries telles que Toulouse. Ce qu’il a réussi à faire à Castres, en somme.

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