RECHUTE À L’ARRIÈRE

BIEN QU’ALERTÉS PAR UN MANQUE D’INTENSITÉ PENDANT LA SEMAINE D’ENTRAÎNEMENT, LES ISÉROIS ONT CONNU UN RELÂCHEMENT COUPABLE POUR LA DEUXIÈME FOIS DE LA SAISON À DOMICILE.

Il y avait énormément de frustrations dans le camp grenoblois. Au premier rang desquelles, bien sûr, un arbitrage pas franchement « positif » de M. Dufort, en tout cas bien loin des critères européens ou internationaux, qui ne lui permit jamais d’accélérer ses sorties de balle (lire ci-dessus). Une colère qui ne masquait pas vraiment le fait que les Isérois étaient avant tout déçus d’eux-mêmes, ainsi que le verbalisait le capitaine Fabien Alexandre : « On ne va pas se cacher derrière un arbitrage qui a privilégié la défense. La vérité, c’est qu’on n’a pas su se préparer face au champion de France, qui avait déjà réussi à l’emporter trois fois à l’extérieur. C’est ça qui me déçoit le plus. » Un match que l’entraîneur Stéphane Glas admettait mettre « dans le même sac que celui de Pau », au rayon des grosses déceptions de la saison. Une comparaison qui faisait sens… « Dans ce match, comme celui de Pau, nous avons manqué nos entames et, surtout, nous n’avons pas beaucoup circulé en défense, prolongeait Glas. En début de match, c’était manifeste. Surtout, nous n’avons pas réalisé une très bonne semaine d’entraînement. Parfois, cela ne veut rien dire mais là… Nos séances avaient manqué d’intensité et ça s’est retrouvé sur le terrain. »

ALEXANDRE : « MOINS BIEN PRÉPARÉS »

Une preuve que ces Isérois ont du mal à enchaîner trois gros matchs ? C’est bien ce qu’il semblerait, oui. À moins que ces derniers se soient laissés bercer (comme avant Pau) par l’illusion d’un match plus « facile » que les précédents ? Allez savoir… « On sortait de deux bons matchs et nous n’avons pas réussi à montrer de la constance, déplorait Alexandre. Il y a eu un peu de relâchement, dans le sens où nous nous sommes moins bien préparés. Nous avons attaqué le match à l’envers, en utilisant mal nos ballons et en laissant des trous partout. Leur manager les avaient piqués au vif, au sujet de leur état d’esprit et ils ont répondu en champions, avec beaucoup d’agressivité, notamment dans les rucks où ils nous ont contrarié tout le match. »

En résumé ? Pour des raisons diverses et variées, le FCG (qui sait qu’il ne peut se permettre d’évoluer à moins de 100 % en Top 14) a réalisé son deuxième match de la saison en dessous de son niveau réel, à l’image d’un Gaëtan Germain vendangeant à dix minutes de la fin la pénalité qui aurait pu permettre aux siens de croire au match nul. Rien de grave en soi dans un marathon comme le Top 14, d’autant que les Toulousains ont eu le bon goût de l’emporter à Agen. Mais à ne pas reproduire trop souvent, non plus…