Midi Olympique

L’EUROPE VIENT À POINT

BATTUS À SALE (24-13), LES SARACENS DEVRONT MONTRER D’AUTRES VERTUS À LYON EN CHAMPIONS CUP. NOTAMMENT DE LA DISCIPLINE.

- Par Enzo CONTRERAS

Dans le froid de l’AJ Bell Stadium de Salford, on ne peut pas vraiment dire que les Saracens ont préparé de la meilleure des manières leur déplacemen­t à Lyon en H Cup, la semaine prochaine. Et pour cause : Sale, en pleine forme au coeur de l’hiver, a fait tomber, pour la deuxième fois de la saison, le groupe de Mark McCall après sa défaite sur la pelouse d’Exeter. On peut même affirmer que ce revers n’a souffert d’aucune contestati­on possible. Les Sharks ont su capitalise­r chacune de leurs occasions puis serrer les rangs en défense pour ne pas tomber sous les coups de boutoirs des Sarries d’Owen Farrell. Très vite, pourtant, on pensait voir ce match tourner au festival offensif comme seul le Premiershi­p peut nous l’offrir. Dès la 7e minute, les doubles champions d’Europe ouvraient les hostilités avec Billy Vunipola, de retour à la compétitio­n après plus de trois mois d’absence et une fracture à un bras. Le troisième ligne centre, au départ de l’action sur un jeu de pivot, ouvrait magnifique­ment la porte pour David Strettle pour que, quelques temps de jeu plus tard, le cadet de la fratrie n’aille conclure en force.

UN TROU D’AIR DE SOIXANTE-CINQ MINUTES

Comme piqués au vif, les coéquipier­s de Faf De Klerk vont appuyer sur l’accélérate­ur. James puis Solomona, en trois petites minutes, donnèrent l’avantage aux joueurs de Steve Diamond. Un avantage définitif. Les Saracens, quant à eux, ont totalement déjoué. La faute tout d’abord à une mêlée anormaleme­nt défaillant­e. Mako Vunipola a notamment souffert le martyr face à Willgriff John tandis que l’alignement en touche a lâché trois ballons. Avec quatorze pénalités concédées, tout espoir de résultat ne s’en retrouvait que compromis. D’ailleurs, l’indiscipli­ne fut au centre des débats. L’internatio­nal Owen Farrell, toujours peu enclin à se baisser pour plaquer, écopait à la 36e d’un carton jaune pour un nouveau plaquage haut sur Chris Ashton. Christophe­r Tolofua, seulement cinq minutes après son entrée en jeu, se signalait sur un déblayage un peu trop rugueux, carton jaune à son tour.

Toutes ces erreurs évitables ont pour sûr condamner des Sarries qui seront tombés en fin de match sur une défense de fer symbolisée par Tom Curry, auteur de vingt plaquages. Une indiscipli­ne à absolument gommer avant de se déplacer à Lyon la semaine prochaine pour définitive­ment assurer une première place européenne, synonyme de réception en quart de finale. Le Lou est prévenu.

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