SUR LEURS GARDES
INTRAITABLES À DOMICILE, LES CORRÉZIENS SAVENT QUE LEUR MARGE DE MANOEUVRE RESTE MINCE. AVANT DEUX DÉPLACEMENTS, IL FAUT CONTINUER À ENGRANGER POUR DEMEURER DANS LE BON WAGON.
Nöel est déjà loin et Brive espère en avoir terminé avec les cadeaux et plus concrètement son inconstance. Cela s’applique surtout pour l’escouade corrézienne loin de son stadium. Sur ses trois dernières sorties loin d’Amédée-Domenech, le CABCL a trébuché à chaque fois, alors qu’il avait la balle de match sur une dernière possession, notamment à Provence Rugby (défaite 22-20) et à Colomiers (9-6). Durant les dix jours de coupure, censés régénérer les organismes, et évacuer ces frustrations, il ne fait nul doute que cela a un peu cogité dans les cerveaux des grands penseurs du jeu corrézien. Même si « Nevers n’a que sept points d’avance en ayant un match à domicile en plus (neuf contre huit pour Brive) et que les points de bonus défensif ramenés de l’extérieur plus le bonus offensif inscrit contre Bourg-en-Bresse peuvent s’apparenter comptablement à un succès. Le championnat est très dur, long et il est aussi loin d’être terminé » dixit Jeremy Davidson, le manager général de cette équipe, nullement inquiet quant à la tournure des événements.
L’HEURE DE CONCRÉTISER
Le Nord-Irlandais, pragmatique, ne jette pas la pierre sur les siens après l’accroc en terres columérines. « Il n’y a pas eu de colère après le match car nous suivons notre route. Nous avons encore fait jouer pas mal de jeunes joueurs (alors que Snyman, Lebas, Romanet et Johnston demeurent encore indisponibles pour jeudi) et il faut continuer à progresser. Si c’est le cas, on peut récolter les fruits du travail bientôt », délivre le patron du sportif. Il répète à l’envi que « tout ne se fait pas en un claquement de doigts avec des départs importants (dixneuf l’été dernier) et l’arrivée de douze nouveaux joueurs ». De la patience, voilà ce qui est demandé, mais aussi sur le plan du jeu une « amélioration sur l’efficacité et la réussite à l’entrée dans les 22 adverses. Nous savons franchir, maintenant, il faut savoir concrétiser. »
En cette période de voeux, ce sont des souhaits qui ne semblent pas irréalisables tant Brive a déjà montré qu’il savait faire parler la poudre. Ce fut le cas face à Nevers avec quatre essais inscrits, mais aussi dans une véritable orgie offensive contre Bourgen-Bresse (sept essais). Et avec le retour d’un Axel Muller qui a déjà montré son appétit sur les quelques rares ballons qu’il a eu à sa disposition à Colomiers, Brive n’est pas dépourvu en dynamiteur de ligne. Le morceau biarrot qui arrive dès jeudi, « une équipe dense » selon Jeremy Davidson devrait servir comme bonne entrée en matière avant deux déplacements périlleux à Soyaux-Angoulême et à Béziers. Où il faudra montrer de nouvelles résolutions.