« VOCATION SOCIALE »
ÉMANATION DE L’ASSOCIATION DROP DE BÉTON, LES FÉMININES N’EN OUBLIENT PAS LEURS ÂMES DE COMPÉTITRICES.
Très attachée depuis sa création en 1997 à sa mission d’insertion sociale par le rugby et ses valeurs, l’association Drop de Béton ne pouvait pas aborder l’activité féminine sans affirmer avec conviction les principes qui la soutiennent. Il y a eu d’abord la volonté de créer une école de rugby spécifique aux filles et dont la mixité sociale était l’une des caractéristiques. Il a fallu ensuite offrir un débouché à ces jeunes pratiquantes, et c’est à travers une entente Mérignac-Pessac que s’est constituée la structure Melting’drop cadettes et seniors. Aujourd’hui elles sont 43 seniors de toutes origines, étudiantes, salariés, et ce mélange fait la force du groupe et sa richesse. Jacques Dospital qui entraîne le collectif avec Nicolas Travouillon est épaté par le niveau d’implication des filles, elles sont aussi joueuses que dirigeantes et la capitaine Constance Lair, par ailleurs administratrice de Drop de Béton, incarne cet engagement collégial et participatif. Le président-fondateur JeanClaude Lacassagne s’en réjouit. Il est le garant d’une philosophie qui a présidé à la création de l’association. « Nous travaillons pour que le rugby féminin s’inscrive dans une structure véritablement club et compétition tout en conservant une vocation très sociale. Cet axe est renforcé » revendique
J. Dospital.
UN TERRAIN SYNTHÉTIQUE
Sportivement, Melting’drop doit composer avec sa spécificité d’un groupe très hétérogène. Chaque année il y a un turnover important : « À chaque gros renouvellement il faut rebâtir, constate Dospital. Cette année le groupe est nouveau avec les anciennes, des filles venues par le biais d’Erasmus dont une Allemande, et de vraies débutantes. C’est une problématique mais petit à petit ça prend forme. Aujourd’hui nous sommes un bon club du haut niveau Fédérale 2. » Une bonne nouvelle est venue de la municipalité qui va mettre la saison prochaine à la disposition notamment des filles, un terrain synthétique sur le site du Burck en attendant un club house. Le recentrage des activités rugby féminin au Burck va grandement faciliter l’activité et la réalisation d’un projet sur lequel travaille J.- C. Lacassagne et son équipe. Il s’agit d’accueillir à terme les jeunes filles de l’université qui souhaitent aller vers la pratique au sein d’un club très actif.