Les grandes lignes des deux programmes
Robins Tchale-Watchou. Son programme s’articule autour de quatre piliers. Le premier : la formation et la reconversion du joueur, avec l’intention de proposer davantage de formations : une diplômante du digital, une dans le commerce à niveau Bac + 5, plusieurs dans l’artisanat... Le deuxième pilier : le rugby féminin, Robins Tchale-Watchou promettant « le même soutien que leurs homologues masculins » en termes de formation, de protection et de suivi. Troisième pilier : la protection du statut du joueur « afin qu’il puisse vivre pleinement sa carrière et préparer l’après » autour de sujets tels que le droit à l’image, les indemnités journalières et la création d’un compte bloqué. Quatrième et dernier pilier : « la protection de l’intégrité des acteurs du rugby pro » avec, en toile de fond, la désignation de médecins de matchs, les modifications de règles de remplacement, la limitation du temps de jeu consécutif ou encore l’organisation médicale des clubs.
Laurent Baluc-Rittener. Au-delà de replacer le joueur et la joueuse au centre des débats, il a travaillé sur quatre fils conducteurs. D’abord, la santé du joueur. «LBR» souhaite que l’on ne transige pas sur l’intégrité physique et mentale des pratiquants. Il mettra en place une commission médicale autonome, indépendante. Il travaillera aussi sur la formation et la reconversion, voulant améliorer l’offre pour les joueurs en tissant des liens avec les écoles et en multipliant les offres digitales. Lui et son équipe ont en projet la création d’une plateforme Internet servant d’interface entre le joueur et l’entreprise. Le troisième grand axe, c’est le statut du joueur. Il y aura un travail sur le droit à l’image, sur les indemnités journalières, avec un « pécule » de retraite, comme au football. L’idée serait que les joueurs puissent épargner sur un compte bloqué durant toute leur carrière afin de ne pas se retrouver démunis en cas de mauvaise gestion. Dernier point, l’accompagnement du développement du rugby féminin. L’idée sera de suivre les joueuses, de leur permettre d’intégrer la Commission d’aide à la reconversion (CAR).