Midi Olympique

LA BONNE ANNÉE ?

VALENCE - ROMANS APRÈS L’EXPÉRIENCE RATÉE DU ROC, ET LA NAISSANCE, DANS LA DOULEUR DU RASSEMBLEM­ENT ENTRE LES DEUX CLUBS, L’ENTENTE S’EST STRUCTURÉE ET EST UN CANDIDAT CRÉDIBLE À LA MONTÉE EN PRO D2.

- Par Sébastien FIATTE

Onze victoires, zéro défaite, huit bonus offensifs, 56 points au classement depuis vendredi soir et la réception de SaintSulpi­ce-sur-Lèze (37-6) vendredi soir. Les chiffres permettaie­nt d’envisager 2019 avec optimisme dans la Drôme.

Deuxième budget de Fédérale 1 (4 millions d’euros) derrière Rouen, le rassemblem­ent entre Valence et Romans tient ses promesses en faisant partie des trois équipes, avec Rouen et Albi, qui foncent à toute allure, au moins sur le plan sportif.

Invaincu, le VRDR ne peut plus se cacher. D’ailleurs il n’a jamais essayé de le faire. Cela lui a valu par le passé d’endurer assez de critiques devant ses ambitions. Par exemple, quand il termina dernier de la poule Elite lors de la saison 2016-2017, ou quand il dut faire face à une grogne des supporters contre ce mariage de raison entre Valence et Romans. Une union qui a peut-être toujours du mal à passer chez certains mais dont les résultats donnent raison aux dirigeants. « Nous revenons de loin et nous avons mangé notre pain noir, espère le président, Laurent Beaugiraud. Nous nous structuron­s et il y a un vrai engouement. Ça pue le rugby en Drôme-Ardèche. »

Ceux qui en douteraien­t encore devraient venir faire un tour à Pompidou ou, les soirs de match.

Avec le temps et les résultats, le public suit depuis le début de saison, avec plusieurs affluences au-dessus des cinq mille spectateur­s, de quoi donner envie à plusieurs clubs de Pro D2.

Mais tout cela n’est que la face émergée de l’iceberg. Après l’échec du ROC (Valence-La Voulte), le prédécesse­ur du VRDR, la patience et la curiosité a été de mise. Les jeunes et le centre de formation, à force de travail et de résultat, ont gagné en crédibilit­é. Et l’arrivée de Johann Authier, comme manager, au printemps 2017, a permis à l’équipe fanion de se construire petit à petit. Sans compter que le club se donne les moyens, avec la présence de quatre commerciau­x. Peut-être incompris, par le public et l’extérieur, le projet n’en a pas moins gagné en solidité.

Par exemple, les dirigeants ont pris l’habitude de visiter deux ou trois clubs de Pro D2 chaque saison (Colomiers, Aix-enProvence, Bayonne, Massy) mais aussi des clubs de Top 14. La Rochelle a notamment tapé dans l’oeil des Drômois, avec son réseau de partenaire­s. « Nous ne sommes pas Lyon, Grenoble, ni même Aix-en-Provence, rappelle Laurent

Beaugiraud. Je rêverais d’avoir quelqu’un comme Régis Dumange, un mec engagé, à mes côtés. Mais ce n’est pas le cas. Et nous n’avons pas une grosse ville, mais nous sommes une grosse agglomérat­ion. Nous sommes sur un rugby de territoire. » Avec un stade, Pompidou, à Valence, où l’équipe de foot locale a joué jusqu’en Ligue 2, les infrastruc­tures sont prêtes et des aménagemen­ts sont déjà à l’étude, au cas où… « Depuis décembre, nous travaillon­s sur deux scénarios pour la saison prochaine : la Fédérale 1 ou le Pro D2, reconnaît le président. Nous sommes prêts mais c’est la loi du terrain qui compte. Il y a quinze mecs sur le terrain de chaque côté. »

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Photo JD Desplanche­s Les Romanais, ici le centre néo-zélandais, Silafai-Lea’ana, caracolent en tête de leur poule de Fédérale 1 et ambitionne­ment légitimeme­nt de monter en Pro D2.

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