AVEC QUEL MODE DE SCRUTIN ?
C’était devenu un feuilleton à rebondissements. Un véritable « soap », parfois de mauvais goût, avec coup bas, déclarations tapageuses et menaces à peine voilées. Mais la série à succès « Provale » va prendre fin ce lundi. Le Novotel de Rungis, à quelques encablures de l’aéroport d’Orly, sera le théâtre de l’épilogue. Et pour cause. Depuis le 31 décembre dernier, les différents acteurs ont désormais l’assurance que l’élection à la présidence du syndicat des joueurs de rugby professionnel se déroulera enfin. Par ordonnance de référé, la juge toulousaine Anne-Véronique BitarGhanem a débouté Laurent Baluc-Rittener de ses demandes, ce dernier contestant le mode de scrutin mis en place par l’équipe actuellement en place dirigée par Robins TchaleWatchou et voté en comité directeur le 8 novembre dernier. L’ancien troisième ligne réclamait également la mise en place d’un vote dématérialisé pour permettre au plus grand nombre de voté. En vain.
UNE MATINÉE EN DEUX TEMPS
La matinée de ce lundi se déroulera donc en deux temps. D’abord, l’assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle la réforme statutaire concernant la modification du mode de scrutin sera proposée au vote. Ensuite, seulement, l’élection aura lieu au cours de l’assemblée générale ordinaire, après la présentation et le vote des rapports moral et financier.
Seulement, force est de s’interroger : avec quelle règle se jouera l’élection ? Pour rappel, le mode de scrutin qui a tant fait couler d’encre et de salive est le suivant : 14 voix pour le Top 14 (une par club), 16 voix pour le Pro D2 une par club), 16 voix pour le Top 16 féminin (une par club), trois voix (remise à une représentante) pour chaque équipe de France à XV et à VII masculines et 3 voix (remise à un représentant) pour chaque équipe de France à XV et à VII féminine. Pour que l’élection à la présidence se déroule avec ce mode de scrutin, il faut qu’il soit voté à la majorité des deux tiers des présents, à jour de leur cotisation et adhérents au syndicat depuis au moins six mois. L’incertitude est donc de rigueur. Dans le camp de Laurent BalucRittener, après un moment de découragement, on a tenté de mobiliser un maximum d’adhérents pour les convaincre d’effectuer le voyage jusqu’à Rungis. Combien seront-ils ? Nul ne peut répondre. Seulement, si les opposants à Robins Tchale-Watchou sont suffisamment nombreux, le nouveau mode de scrutin ne s’appliquera pas à l’élection. Et elle se déroulera avec l’ancien : un adhérent présent (depuis plus de six mois et à jour de sa cotisation) pour une voix, le vainqueur étant celui recueillant le plus de voix. Faites vos jeux. Et sortez vos calculatrices.