SOUS PRESSION
FORMATION HABITUELLEMENT TRÈS DISCIPLINÉE, L’ÉQUIPE ROCHELAISE A CÉDÉ SOUS LA PRESSION IMPOSÉE PAR LES CLERMONTOIS.
Avant ce match, la dernière défaite en Top 14 du Stade rochelais remontait à la fin du mois de septembre, lors d’un déplacement à Bordeaux-Bègles (défaite 34-22). Depuis, la liste des victimes des Maritimes s’allongeait semaine après semaine. Les cadors tombaient : Clermont, Racing 92, le Stade français, Castres… Même les équipes en mal de points comme Toulon ou Pau ne parvenaient pas à contenir la furia rochelaise. Une furia toutefois contenue, contrôlée, maîtrisée. Pourquoi ? Parce qu’avant cette rencontre face à Clermont, le Stade rochelais était l’équipe la plus disciplinée du Top 14. Avec seulement 115 pénalités concédées, les Rochelais ne commettaient que 8,8 fautes en moyenne par match. Une misère pour les équipes adverses, qui ne parvenaient pas à mettre les hommes de Victor Vito sous pression. Toutes ? Non. Pas Clermont, qui a littéralement fait exploser le compteur de pénalités du Stade rochelais. Au lieu de compter moins de neuf pénalités par match, les Rochelais en avaient déjà concédé douze à la mi-temps.
Le phénomène s’est encore accentué en deuxième période. Déjà par la domination clermontoise en mêlée fermée qui valu un essai de pénalité contre La Rochelle assorti d’un carton jaune donné au droitier Arthur Joly. Ensuite par le geste inutile du demi de mêlée remplaçant Alexi Balès qui tapa de la main le ballon que tenait Morgan Parra à cinq mètres de la ligne. En première mi-temps, le flanker Wiaan Leibenberg avait déjà laissé ses partenaires en infériorité numérique pendant dix minutes. Il faut dire que les Rochelais avaient de quoi être excédés. D’emblée, leur rideau défensif a été transpercé par Damian Penaud. Plus tard, Camille Lopez interceptait une passe de Tawera Kerr-Barlow et sprintait sur quarante mètres. Acculés dans leur camp, mis sous pression dans le jeu au sol où ils ont concédé trois pénalités dans le premier quart d’heure, les Rochelais ont, in fine, enregistré leur plus large défaite de la saison.
RÉALISTES MALGRÉ TOUT
Les Rochelais doivent-ils pour autant douter d’eux-mêmes ? Non. Trois fois non. Car même s’ils ont fait preuve d’une inhabituelle indiscipline, les hommes du manager Jono Gibbes ont aussi montré de superbes séquences offensives, qui leur ont permis de marquer à chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion. L’on pense ainsi à la longue séquence qui précéda l’essai de Victor Vito, où l’on vit Geoffrey Doumayrou percer la défense clermontoise et Ihaia West trouver Pierre Aguillon d’une superbe passe décroisée au pied. Idem pour l’essai marqué par Doumayrou en début de deuxième période : menés à la mi-temps, les Rochelais sont aussitôt revenus dans le camp clermontois pour marquer seulement trois minutes après la reprise. Un réalisme dans les zones de marque que nombre d’équipes de Top 14 peuvent leur envier, tout comme leur agenda. Toujours en course en Challenge, les Rochelais affronteront les modestes Italiens de Zebre les deux prochaines semaines. De quoi garder des forces pour préparer au mieux la réception de Montpellier, le 26 janvier prochain à Deflandre.