DISCIPLINE À DEUX VITESSES
LA TENDANCE MONTRE QUE LES ÉQUIPES QUI DOMINENT LE TOP 14 SONT PLUS PÉNALISÉES QUE CELLES QUI VÉGÈTENT EN BAS DE TABLEAU. ÉTRANGE...
Le Top 14 n’a pas fini de nous surprendre... À l’étude de ces chiffres à mi-saison, le championnat français nous a encore réservé une belle surprise... Figurezvous que les équipes engluées dans le bas du tableau sont celles qui comptent le moins de pénalités concédées. Étonnant n’est-ce pas ? Agen, Grenoble, Perpignan, pour ne citer qu’elles, affichent des statistiques plus basses que les cadors du Top 14 en termes de discipline dans l’application de la règle. Agen, par exemple, qui compte déjà dix défaites pour seulement un nul et trois victoires compte une moyenne de 8,7 pénalités par match. À l’inverse, Clermont, qui domine outrageusement le championnat (10 victoires, 2 nuls et 2 défaites) affiche plus de 10,4 pénalités par rencontre. Idem pour l’Union Bordeaux-Bègles qui, avant sa déconvenue à la Section paloise, surfait sur une dynamique de cinq victoires consécutives malgré 10,6 pénalités concédées par match: « C’est une anomalie, en effet », constatait Joe El Abd, entraîneur adjoint de Castres. Cela montre que le résultat ne dépendpas uniquement de la discipline. » Et le technicien tarnais ne s’en vraiment plaint pas alors que le CO connaît, en ce moment, quelques problèmes dans ce secteur...
Bien sûr, ce constat mérite d’être relativisé. Parce que les écarts ne sont pas conséquents, même si l’on aurait tout de même juré que le déséquilibre serait défavorable aux équipes figurant dans le bas de tableau, qui sont régulièrement mises sous pression. Qu’en est-il en Coupe d’Europe ? Jusqu’ici, il apparaît que quatre des six équipes engagées en Champions Cup sont moins sifflées sur la scène européenne qu’en Top 14: c’est le cas pour Montpellier, le Racing, Lyon et Toulon, qui affichent en moyenne trois coups de sifflets contre eux en moins qu’en Top 14 ; ceci dit, évidemment, toutes les équipes françaises ne brillent pas en Champions Cup... Enfin, ce n’est pas vrai pour Toulouse et Castres qui, elles, commettent un nombre similaire de fautes dans les deux compétitions. Dont acte.