LE RACING CAMÉLÉON
DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON, DE FAÇON ENCORE PLUS FLAGRANTE QUE PAR LE PASSÉ, LE RACING 92 AFFICHE DEUX STRATÉGIES TRÈS DIFFÉRENTES SELON QU’IL ÉVOLUE EN TOP 14 OU EN CHAMPIONS CUP. EXPLICATIONS.
C’était le 6 octobre dernier. Le Racing 92, face au Lou, sortait d’une victoire, poussive, étriquée, siglée « Top 14 », quelques jours seulement avant de retrouver le chemin de la Champions Cup. Et Laurent Travers déclarait : « On va devoir basculer sur un rythme qu’on a très peu rencontré cette saison en championnat, sur un arbitrage qui sera très différent où on laisse l’initiative à l’équipe qui a le ballon et qui attaque. Au niveau européen, on favorise le jeu, ce qui n’est pas le cas en Top 14. Et, on a travaille en ce sens. » En clair, le club francilien s’est adapté. À chaque compétition son propre style de jeu, sa propre stratégie. Une semaine plus tard, pour son entrée dans la compétition européenne face à l’Ulster, le Racing affichait clairement un tout autre visage. Durant les 25 premières minutes, les joueurs du duo Labit-Travers n’ont jamais cherché à sortir de leur camp autrement que par du jeu à la main. « On sait que cette compétition favorise les équipes qui tiennent le ballon et qui jouent, avait expliqué Henri Chvancy. On voulait montrer à l’arbitre que nous avions cette volonté. » Opération séduction. Les instances internationale veulent du spectacle, ils en ont. La raison ? « Il faut vraiment être en retard sur le soutiens offensif pour se faire pénaliser, répond Laurent Labit. C ‘est appréciable de jouer dans ces conditions. » Et cela favorise autre chose que le tryptique défense-jeu au piedoccupation qui nous vaut quelques purges et profonds assoupissements avec notre championnat domestique. Surtout, de façon aussi étrange que cela puisse paraître, quand Szarzewski et ses potes tentent de transposer leur modèle européen, jusque-là très efficace, dans l’hexagone, les effets ne produisent pas toujours les mêmes résultats. Bizarre, vous avez dit bizarre ?