« PAULO », RENDS LE BONUS

LE SYSTÈME DU POINT DE BONUS OFFENSIF APPLIQUÉ DANS LES COMPÉTITIONS EUROPÉENNES EST DIFFÉRENT DE CELUI DU TOP 14. IL Y FAVORISE LE SPECTACLE À L’INVERSE DE NOTRE CHAMPIONNAT DOMESTIQUE.

Le 25 juin 2007, Paul Goze n’était pas président de la LNR, Serge Blanco officiait encore. C’est lui, avec son comité directeur de l’époque, qui avait réformé le système des points de bonus, avec l’introduction d’un différentiel d’essais. Selon le règlement toujours en vigueur, pour marquer un point de bonus offensif, une équipe doit donc inscrire trois essais de plus que son adversaire (exemple : 3 essais à 0 ou 4 essais à 1) au cours d’un match. Soit. Avant cela, il suffisait de marquer quatre essais. Ni plus, ni moins. Alors oui, en latin que nous sommes, il y a eu des petits malins pour jouer avec le règlement. Oui, il y a eu des équipes qui ont sciemment abandonné d’emblée tout espoir de victoire pour aller chercher ce bonus offensif à quatre essais dans un second temps. On taira les noms même s’il y a prescription. Mais, il y avait alors des essais, du spectacle. L’amendement s’imposait-il ? Il a été fait pour que deux équipes ne puissent plus marquer chacune un point de bonus offensif au cours d’une même rencontre. Ce qui, soit dit en passant, est toujours possible en Champions Cup et ne gêne absolument personne... Les AngloSaxons seraient-ils moins cons que nous ? Peut-être moins tricheurs… Faisons face à l’évidence : les matchs les plus spectaculaires, ceux qui proposent le plus de jeu, sont ceux de la Champions Cup. Et même si d’autres paramètres y contribuent - ne le nions pas - impossible de nous ôter l’idée que d’inciter une équipe à marquer quatre essais n’est pas étranger à ce constat. Seulement, dans notre championnat autoproclamé « le meilleur du monde », les esprits chagrins règnent, la filouterie en bandoulière. Allez « Paulo », un petit effort et un grand pas pour le rugby. Rends le bonus offensif à quatre essais marqués. Le Top 14 te le revaudra !