Sous haute tension
Dans le hall d’accueil du Novotel de Rungis, il y avait foule ce lundi matin. La tension était palpable. Chacun des deux camps semblait faire ses comptes. Et chaque voix devait avoir son importance. En amont de l’assemblée générale extraordinaire, James Currie (Massy), Paul Abadie (Agen) et Ilikena Bolakoro (Nevers) se sont d’ailleurs vus refuser l’accès, faute de cotisation à jour. Ils ont donc été 71 à prendre part aux différents votes, dans un climat électrique. D’abord, celui sur le mode de scrutin. Robins TchaleWatchou souhaitait instaurer un système de grands électeurs, se partageant 58 voix pour élire le président. Cette réforme statutaire, votée en comité directeur le 8 novembre, l’AGE l’a retoquée assez largement. Elle devait, pour être mise en application recueillir au moins deux tiers des voix des présents. Elle n’en a recueilli que trente. D’aucuns ont pensé que cet échec pour le président sortant était un signal fort pour l’élection à suivre. Seulement, avant de passer au vote, chacun des deux candidats et leurs équipes ont pu exposer les grandes lignes de leur programme. Les indécis, il y en avait encore quelques-uns, ont alors pu se faire une idée plus précise sur les arguments et les polémiques lancées ici ou là. In fine, Robins Tchale-Watchou, sous le contrôle d’un huissier, a été réélu sans véritable marge de manoeuvre. La déception était grande dans le camp de Laurent Baluc-Rittener, qui dénonçait « certaines manoeuvres », notamment « la forte présence des filles du 7 ». De son côté, Tchale Watchou affichait sa satisfaction et souhaitait « tirer les leçons » de cette campagne.