Midi Olympique

Gaillards d’avant, avants gaillards

- Par Philippe ALARY

Je ne suis pas défaitiste mais je pense que c’est leur année… » Voilà comment Brice Sarandao, le mentor dolois, voit les Creusotins. Des « vieilles connaissan­ces » s’il en est puisque l’associé de David Prescia a porté les couleurs de l’éphémère binôme de Saône-et-Loire formé naguère aux côtés de Montchanin. Sans aller jusqu’à fouiller au fin fond de l’armoire aux souvenirs, celui qui fut aussi l’entraîneur de Beaune se souvient également d’un match aller à l’issue duquel Le Creusot avait arraché le partage des points. Sans que l’hypothèse du miracle (30-27, puis 30-30, pénalité à suivre dans le money time) ne puisse être avancée : « Non, Le Creusot, c’est très dense. En tout cas, plus que nous. Et puis, il y a dans les rangs de cette équipe des joueurs d’expérience qui ont connu l’échelon supérieur, du côté de Mâcon notamment. »

UN MINCE ESPOIR

Fair-play, donc, Brice Sarandao, d’autant que tous les promus de France et de Navarre sont plus ou moins logés à la même enseigne, celle de l’apprentiss­age en

l’occurrence : « Notre objectif, c’est le maintien. À la limite, ce genre de matchs doit nous permettre de préparer la prochaine saison alors que la pression est plutôt sur notre adversaire. » Pourtant, un mince espoir de qualificat­ion, en quatrième position, demeure mais il faut pour cela que les tombeurs de Ris-Orangis en fassent de même face à un hôte qui, lui, a engrangé cinq précieuses unités

sur tapis vert suite au dénouement survenu peu de temps après le déplacemen­t à Strasbourg. « En fait, c’est notre faux pas à domicile au profit de Meyzieu qui nous fait le plus de mal. » De son côté, David Fleurance, prudent, considère que l’affaire est loin d’être jouée d’avance : « Nous avons perdu face à Villefranc­hesur-Saône et, sans porter bien évidemment de jugement négatif sur la valeur de nos vainqueurs, c’est surtout nous qui, en déjouant, sommes passés à côté du sujet ce jourlà », explique le technicien creusotin. Un scénario qui ne doit pas connaître de « remake » en ce deuxième dimanche de janvier même si la victoire est impérative et si les coalisés jurassiens constituen­t un obstacle autrement plus redoutable que le dernier en date. « C’est vrai. Face à Meaux, dimanche dernier, nous avons déroulé mais il y a tout lieu de bien tenir le ballon car Grand Dole propose un jeu direct de qualité. Et puis, vous savez, l’affronteme­nt physique ne fait pas tout non plus. Ce paramètre, à mes yeux, n’est qu’une des clés du match. En tout cas, nous n’avons pas droit

à l’erreur », conclut celui qui enregistre les retours de Mansour et de Caladou.

Chez les visiteurs, pas de trace de Dormoy. Le pilier passé par Dijon est blessé. De même, Japie Naude, l’ouvreur sud-africain (champion de France de Fédérale 1 avec Aixen-Provence en 2015), manque à l’appel. Cela n’empêchera pas les plus fervents supporters de faire le déplacemen­t car, faut-il le rappeler, outre l’enjeu sportif, Bourguigno­ns et Franc-Comtois relèvent désormais de la même juridictio­n.

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