Attention au piège !
Attention, collision ! Châteauroux devra serrer les rangs, dimanche, à l’occasion de la venue d’Issoire, leader omnipotent de la poule qui cherchera à confirmer à l’extérieur les très belles choses entrevues depuis le début de la saison. Que peuvent légitimement espérer les Castelroussins, bons derniers, face à ce qui se fait de mieux dans cette huitième subdivision ? Claude Pojolat, président d’Issoire, se méfie grandement de la lanterne rouge : « Oui, Châteauroux est dernier de la poule mais très honnêtement ils méritent leur place en Fédérale 2 et c’est une très belle équipe. On peut voir qu’ils ne sont jamais largués au score même si pour le moment les résultats ne leur sont pas souvent favorables. » Les Issoiriens abordent donc cette rencontre avec beaucoup de respect et d’humilité : « Châteauroux va sûrement attaquer cette rencontre avec un état d’esprit différent, avec l’envie de démarrer un nouveau cycle en 2019. Ils vont vouloir gommer les résultats de 2018 pour lancer idéalement la nouvelle année. Ils seront sans doute très enthousiastes, à nous de ne pas tomber dans le piège, d’être très appliqués. Il ne faut surtout pas conserver en tête les images du match aller. Du temps a passé, du travail a été accompli de leur côté. C’est une équipe qui s’accroche et qui sera très difficile à manoeuvrer. », explique encore Claude Pojolat. Issoire est l’immense favori du match mais voit plus loin que le seul
résultat : « Au-delà du résultat comptable, j’attends de mes joueurs qu’ils entretiennent la dynamique positive entrevue en fin d’année 2018. Il faut valider le travail déjà accompli. » Car les Auvergnats ne se cachent plus depuis longtemps : ils visent la qualification et même
mieux : « On a recentré nos objectifs sur l’obtention de la première place. Au vu de la première moitié de saison, je pense que nous en sommes capables, alors nous allons faire en sorte de rester leader de cette poule », explique le président Pojolat. À terme, le club envisage de monter en Fédérale 1.
CHÂTEAUROUX, TOUJOURS VIVANT
Méfiance ! Ne pas enterrer trop vite les Castelroussins, donc. Certes, ils comptent seize points de retard sur le maintien, ce qui est énorme. Mais la lanterne rouge montre des signes encourageants et a déjà prouvé qu’elle était capable de gagner cette saison (deux victoires, la dernière en date contre SaintYrieix par exemple). Et le rugby montre week-end après week-end qu’avec un peu d’intelligence et de savoir-faire, les David peuvent renverser les Goliath. Dernier exemple en date en Fédérale 1 pas plus tard que dimanche dernier où les joueurs de Nafarroa ont terrassé l’ogre albigeois 18 à 15 sur leur pelouse de Garazi. Ils avaient pourtant perdu avec près de 80 points dans la besace lors du match aller. Rien n’est jamais écrit d’avance, Châteauroux peut s’en inspirer.