Opération rachat
DOS AU MUR, LES HÉRAULTAIS DOIVENT TRIOMPHER DE NEWCASTLE SAMEDI AU GGL STADIUM, SI POSSIBLE AVEC BONUS. AFIN DE S’OFFRIR EN SUIVANT, UNE « FINALE » POUR LA QUALIFICATION EN ÉCOSSE.
Nous sommes à la recherche de fraîcheur. J’avais senti l’équipe fatiguée après Lyon, même durant le match, car elle a eu du mal à digérer les fêtes et les deux rencontres en six jours (Pau et Lyon, N.D.L.R.). C’était donc le moment de tourner cette semaine, car nous ne pouvons pas tout le temps « tirer » sur les mecs, surtout que nous allons encore disputer deux oppositions en moins d’une semaine. » Vern Cotter, en manager averti, a préparé un plan de bataille en deux parties pour les rendez-vous européens couperets qui attendent ses troupes, face à Newcastle et à Édimbourg. Ainsi, seuls quatre titulaires de la défaite contre Le Lou conserveront leur place demain :Van Rensburg, Nadolo,Vincent et Goosen. Les autres prendront place sur le banc (Ruffenach, Willemse, Ouedraogo, Paillaugue et Steyn) ou seront laissés au repos après avoir été très utilisés depuis leur retour (Serfontein, Jacques Du Plessis et Camara). Pour revenir frais avant le voyage écossais.Tout sauf une sanction. « Cela amène aussi un peu de compétition dans le groupe », ajoute-t-il.
REVANCHARDS ET BANC « TROIS ÉTOILES »
Un turnover qui profitera donc samedi au meilleur marqueur du MHR en Champions Cup cette saison, Immelman (trois essais) et à plusieurs joueurs méritants, qui bénéficient d’un temps de jeu restreint ces dernières semaines : Galletier, Mikautadze, Reilhac, Kornath et Janie Du Plessis. Mais aussi, à des éléments revenant de blessure (Pienaar et Fichten) ou qui ont repris la semaine passée (Picamoles et Cruden, incertain).
Ainsi, Cotter mise sur l’esprit de revanche de certains et la forme athlétique optimale d’une équipe remaniée, pour retrouver de l’avancée dans le défi physique. Mais pas seulement : « On vient de disputer deux rencontres avec quarante-deux minutes de temps de jeu effectif et c’est bien, car cela nous a conditionnés pour cette compétition où tout va plus vite. Samedi, on va aussi s’appuyer sur un banc (trois étoiles), qui va amener un peu de vitesse en fin de match. » Dans l’espoir de mieux finir la rencontre qu’à Newcastle (un essai encaissé après neuf minutes d’arrêt de jeu, défaite 23-20)… En quête d’un second souffle et d’une réaction collective, les Héraultais ont également modifié leurs habitudes cette semaine : « Nous avons un peu changé nos méthodes pour gagner en fraîcheur en démarrant plus tard le matin nos entraînements, afin de casser aussi un peu la routine. Cela a été décidé lors d’un échange avec les joueurs qui sentaient que ça pourrait leur faire du bien. »
Des joueurs, qui, selon le manager du MHR, sont enfin en train de se responsabiliser : « Je sens dans le groupe une prise de conscience des difficultés où l’équipe se trouve et que les solutions doivent venir des joueurs. Je sens qu’ils veulent s’exprimer sur le terrain. Il y a une petite forme d’indépendance qui commence à sortir qui fait du bien. Au lieu de rester dépendants de tout ce qu’il y a autour d’eux, ce qui est donné et reçu, ils sont en train de se rendre compte que c’est à eux de retrouver le moyen se trouver sur le pré et de se faire confiance. Car ils sont aussi acteurs. C’est la prochaine étape. »
Un constat, qui rejoint celui fait par Fulgence Ouedraogo après la défaite face aux Lyonnais : « Nous, on croit qu’on va y arriver sans faire plus d’efforts. Alors qu’on se doit de faire beaucoup plus d’efforts ! » Tout en restant assez lucides pour respecter la stratégie adoptée. « Face à Newcastle, il faut juste qu’on arrive à se déplacer, à jouer, tout en gardant notre plan de jeu et en restant ensemble. Face à Lyon, nous n’avons pas été assez précis, lucides et propres, mais encore une fois, je pense qu’il manquait beaucoup de fraîcheur dans l’équipe », conclut Vern Cotter. Une faiblesse d’hier, que les Cistes ont tenté de transformer en force aujourd’hui, pour confirmer la chute des Falcons (voir chiffre) samedi. Et s’offrir ainsi le vendredi suivant, une « finale » pour la qualification à Édimbourg. Place aux actes. « Vivre » ou « mourir », à vous de choisir messieurs !