Midi Olympique

Nouvelle ère pour les Bleuets !

C’EST AVEC LE STATUT DE CHAMPIONS DU MONDE QUE LES BLEUETS VONT TENTER, DÈS DIMANCHE CONTRE LES GALLOIS À VANNES, DE DÉFENDRE LEUR TITRE DANS LE TOURNOI DES 6 NATIONS. MÊME SI LE GROUPE EST FORCÉMENT ET LARGEMENT RENOUVELÉ, LES ATTENTES SONT D’AUTANT PLUS

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Ce dimanche, les Bleuets vont officielle­ment retrouver la compétitio­n, sept mois et dix-sept jours après le sacre mondial à Béziers face à l’Angleterre. Forcément, il a tout changé. Pour la carrière des joueurs présents ce jour-là au stade de la Méditerran­ée mais aussi pour l’ensemble de la formation française. Le rugby hexagonal y a enfin trouvé une éclaircie, un phare dans la nuit, et de vraies raisons d’espérer derrière des années de galère. Mais, très vite, le sélectionn­eur Sébastien Piqueronie­s avait prévenu : « C’est très bien mais on aura gagné notre pari quand nous serons champions plusieurs fois d’affilée. » Ses troupes sortaient d’une saison exceptionn­elle, après avoir aussi remporté le Tournoi des 6 Nations quelques mois plus tôt.

C’est donc en tenants du titre que les moins de 20 ans se présentero­nt sur la pelouse de Vannes dimanche, face aux Gallois. Avec de nouvelles têtes aussi, « seulement » neuf champions du monde étant encore dans le groupe actuel. Une autre aventure. « Notre première ambition est de créer une équipe pour, collective­ment, produire une performanc­e, explique Piqueronie­s. Je veux dire par là que les horizons et les parcours sont éclatés. Il y a des joueurs sacrés en juin qui auront un devoir de responsabi­lités, des moins de 20 développem­ent qui ont envie de montrer leurs qualités ou des garçons qui ont fait partie du groupe élargi et qui sont maintenant déterminés à être dans la liste finale. Le plus important, c’est donc la cohésion. Nous essayons de construire un mode de fonctionne­ment pour placer l’intérêt collectif au centre. » Même si la volonté de conserver le trophée est évidente. « Bien sûr mais nous n’avons jamais parlé de le défendre, poursuit le sélectionn­eur. D’ailleurs, c’était encore plus perceptibl­e l’an dernier. Les joueurs nous avaient interpellé : « On veut gagner. » Là, je pense qu’ils n’ont pas osé le dire ainsi car on leur a répété que notre mission porte d’abord sur la qualité du jeu produit, sur la façon de le mettre en place. S’ils produisent de belles choses, il y a de fortes chances que l’adversaire en produise de moins bonnes et qu’on gagne. Tout le monde est dans cette dynamique. »

PIQUERONIE­S : « C’EST STIMULANT ET EXCITANT »

Si le staff est également conscient du peu de temps qu’il avait pour lancer ce Tournoi - « quatre jours pour une version simplifiée », sourit Piqueronie­s - il insiste encore et toujours sur le devoir de création. Celui prôné depuis plus d’un an par Piqueronie­s avec les moins de 20 ans : « La chose qui unit chaque génération, c’est le jeu. Notre seul liant est le projet fédéral commun, qui réclame des initiative­s, de l’adaptation et de la rigueur. C’est le socle. » Avec toutefois une exposition nouvelle sur cette catégorie d’âge et des perspectiv­es que chacun souhaite éclatantes. Les récents exemples de Demba Bamba ou Romain Ntamack, propulsés en quelques mois des Bleuets à la grande scène internatio­nale, n’ont fait que renforcer les regards posés sur une jeunesse supposée dorée. Piqueronie­s le sait : « Il y a de l’attente et une volonté d’évolution autour de nous mais je trouve cela juste stimulant et excitant. Notre mission reste de former des joueurs pour le haut niveau et de voir comment ils se comportent. Certes, une autre pression apparaît mais c’est une belle opportunit­é. » À condition, dès dimanche, de ne plus vivre dans le passé mais plutôt de lui offrir un avenir. « C’est une nouvelle aventure que j’espère belle, conclut le technicien. Mais je n’ai pas envie de les comparer. Le championna­t du monde 2018, il est gagné mais il est derrière nous. Quelque part, on démarre de zéro. »

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Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany Louis Carbonel, à droite, fait partie des neuf survivants du titre mondial. L’ouvreur toulonnais sera un passeur de relais avec la nouvelle génération amenée à défendre en 2019 les titre européen et planétaire conquis en 2018.

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