... Il a débarqué en moins de 20
Le Tournoi 2017 des moins de 20 ans a commencé par une déroute pour les Bleuets à Exeter face à l’Angleterre (59-17), qui ont encaissé neuf essais. Au lendemain de cette claque, le manager Thomas Lièvremont annonce des changements. Le lundi 6 février, Romain Ntamack, seulement 17 ans et 9 mois, est convoqué par le biais d’un double surclassement de catégorie, possible grâce à l’accord parental facilement obtenu auprès de son père Emile. Le vendredi suivant, le jeune Toulousain est même titulaire à Grenoble pour affronter l’Écosse. Avec succès, puisque les Bleuets s’imposent 36 à 8. « Oui, Romain Ntamack était une attraction, confiait alors le manager Thomas Lièvremont après la victoire. On n’en a pas trop parlé, ce qui lui a permis de se préparer sereinement. Mais c’est sûr que sa titularisation était un événement. L’essence des sélections de jeunes, c’est de former les joueurs, les faire progresser vers le niveau international. C’est pour cela que l’on préfère les confronter directement au haut niveau, et ne pas trop les protéger. Bien que surclassé, Romain a été performant lors des oppositions réalisées avec les moins de 19 ans. Il était normal qu’on le voit et il a répondu à nos attentes. » Au-delà de sa performance sur le jour du match, Romain Ntamack avait déjà surpris le staff technique la veille en prenant en main le captain run d’une équipe qu’il découvrait à peine, laissant parler une autorité naturelle et son goût pour le travail. Remplacé à la 57e minute face à l’Écosse, il était reconduit face à l’Irlande, disputant cette fois soixantequatorze minutes de la rencontre. Sa montée en puissance et son apport étaient tels qu’il disputait intégralement les deux dernières rencontres face à l’Italie et le pays de Galles. En juin, il disputait sa première Coupe du monde de la catégorie. Un an plus tard, après quinze matchs avec les Bleuets, il devenait champion du monde.