RÉVOLUTION EN MARCHE
SI LES RÉSULTATS DU XV DU POIREAU DEMEURENT EXCELLENTS, LA FÉDÉRATION EST EN PLEINE RESTRUCTURATION DE SON MODÈLE ÉCONOMIQUE, AFIN DE PERMETTRE À SES PROVINCES DE PERFORMER EN COUPE D’EUROPE.
C’est une question que l’on ne finit plus de se poser : comment expliquer la si excellente santé du XV du Poireau, alors que ses provinces ne se qualifient jamais en quarts de la Champions Cup ? Eh bien, figurez-vous que les Gallois se la sont posée aussi, jaloux des bons résultats obtenus par les provinces irlandaises ou écossaises. La conclusion ? Elle est que le système des doubles contrats, si vertueux pour l’équipe nationale (qui rémunère les internationaux à 60 %, contre 40 % par leur équipe) pénalise les provinces. Voilà pourquoi la WRU a lancé le « Project Reset », un plan de développement qui vise à restructurer le rugby gallois. En clair ? Désormais, les joueurs devraient être rémunérés à 100 % par les provinces en fonction d’une grille de salaires très stricte : entre 25 000 et 110 000 livres annuelles (29 000 € - 126 000 €) pour les joueurs de province, entre 110 000 et 190 000 (126 000 € - 218 000 €) pour les néo-internationaux, entre 180 000 et 300 000 (206 000 € - 343 000 €) pour les internationaux confirmés, et entre 250 000 et 450 000 livres (286 000 € - 515 000 €) pour les Lions. Une « responsabilisation » des provinces sur laquelle la Fédération compte garder la main, en alimentant ces dernières en argent frais en fonction de leurs résultats et leur représentativité au sein de l’équipe nationale. Soit une véritable révolution pour le rug- by gallois, censée débuter après la Coupe du monde.