Midi Olympique

« Une nouvelle histoire »

NOMMÉ PARMI LES LEADERS DU GROUPE, LE GRENOBLOIS VEUT S’APPUYER SUR LE PASSÉ POUR ÉCRIRE UNE AUTRE PAGE GLORIEUSE.

- Propos recueillis par J. Fa.

Qu’avez-vous ressenti au moment de retrouver le groupe, quelques mois après le sacre mondial ?

Un peu de nostalgie car cela rappelle beaucoup de beaux souvenirs, surtout que le staff est presque le même. Même si nous partons forcément sur de nouvelles bases, nous sommes huit ou neuf joueur à avoir connu l’aventure de la Coupe du monde, donc c’est spécial.

Les nouveaux ont-ils évoqué avec vous cette aventure de juin ?

Nous n’avons pas trop le temps d’échanger sur ce sujet, tout simplement car nous ne bénéficion­s que d’une semaine pour préparer l’ensemble du Tournoi. C’est court, d’autant que nous sommes plusieurs à être arrivés seulement lundi.

Qu’a changé ce titre pour vous ?

Il a apporté une autre exposition sur nous. On joue tous davantage en club mais c’est vrai pour l’ensemble de la formation française. Par exemple, j’ai l’impression que les moins de 19 ans ont également davantage de temps de jeu.

L’attente est d’autant plus forte à l’entame de ce Tournoi…

Obligatoir­ement. Quand on remporte le Tournoi des 6 Nations puis la Coupe du monde, il y a davantage de vue sur vous. On sent que les gens s’intéressen­t désormais à nous et je sais que les autres équipes vont plus se méfier. Chacun en a conscience mais les choses sont différente­s chaque année. Là, c’est une nouvelle histoire.

Le fait d’être tenants du titre vous met-il une pression particuliè­re sur les épaules ?

Quand on démarre une compétitio­n, on a toujours envie d’aller le plus loin possible et de la gagner si l’occasion se présente. Mais le calendrier ne sera pas simple, avec deux matchs difficiles d’entrée (contre le pays de Galles et en Angleterre, N.D.L.R.) ou un déplacemen­t en Irlande. L’objectif final peut être une victoire mais notre première ambition reste la production de notre jeu.

Cette volonté de favoriser un jeu ambitieux est d’ailleurs ce que répétait Sébastien Piqueronie­s avant le dernier Mondial…

Oui, et c’est exactement la même chose. Nous voulons mettre beaucoup de volume, imposer notre rythme à l’adversaire et prendre du plaisir sur le terrain.

Le staff vous a nommé parmi les leaders. Est-ce un rôle nouveau ?

Pas vraiment. Je serai vice-capitaine dimanche mais je l’ai déjà été en sélection la saison passée. Ce ne sera donc pas une découverte même si, à mon âge, j’ai moins ce rôle en club. J’ai appris de chaque match, de chaque expérience et j’ai notamment observé Arthur (Coville, capitaine lors du Mondial, N.D.L.R.) qui a très bien géré le capitanat et a su emmener l’équipe très loin.

Selon vous, ce groupe a-t-il les moyens de continuer sur la lancée du précédent ?

J’ai foi et j’espère rester dans la ligne qui est la nôtre, à savoir d’abord proposer un jeu de mouvement. Mais nous avons peu d’entraîneme­nts pour y parvenir. On va voir comment se passe ce premier match mais, si on bosse bien, je sais que nous pouvons faire quelque chose.

À titre personnel, vous avez aussi animé le marché des transferts avant de vous engager à Lyon. Comment l’appréhende­r si jeune ?

C’était dur à vivre mais je suis soulagé d’avoir pris ma décision. Ce n’était pas facile de trancher entre le fait de rester à Grenoble ou partir. J’ai fait mon choix. Je vais essayer de bien finir la saison avec le FCG et on verra la suite avec le Lou.

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