Midi Olympique

COMME UN APPEL DE PHARES

- Par Philippe ALARY

Camion. » Tel est le surnom dont a été affublé il y a de longues années déjà de cela Fabien Bertrand, le principal colistier de Mirco Bergamasco et de Mariano Taverna au niveau de la tête de pont albenassie­nne. De quoi auréoler de façon un peu plus flatteuse encore, la réputation — parfaiteme­nt justifiée au demeurant — qui entoure ce formidable pack ardéchois dont on se souvient qu’il a malmené celui de Narbonne, il y a un peu moins d’un mois. Éric Escribano, dont le sens de l’humour est pourtant à toute épreuve (dans la génération du mentor du pack blagnacais, nul n’a oublié en effet Vai’iga « Inga » Tuigamala, alias, « l’autobus »), sait que la densité physique des poursuivan­ts du dauphin blagnacais est un paramètre parmi d’autres à prendre en compte. « Lors du match aller, il nous avait fallu vingt-cinq minutes avant d’entrer dans la partie », explique le colistier de Christophe Deylaud et de Romain Fuertès, pas totalement satisfait de la tournure des événements du dernier acte. Alors que l’on s’acheminait vers un nouveau succès des riverains de la Garonne (24-14), Céret est parvenu à rétablir l’équilibre en deux temps : 24-17, puis 24-24 : « Notre défense n’a pas été bonne. »

INFIRMERIE REMPLIE

Et ce même Éric Escribano d’en appeler plus que jamais au port du bleu de travail. Problème, s’il est question d’une tenue en ce moment du côté des Ramiers, c’est bien de la blouse blanche. Car l’infirmerie atteint un taux de remplissag­e proche de

la cote d’alerte : Medvès, Manas, Mutel, Pautou, Ochoa, Saint-Martin, Piron, Van Blerk (même le géant sud-africain est en délicatess­e avec son épaule), Ilisescu, autant de pensionnai­res de ce local tant redouté des staffs, à plus forte raison dès lors que l’on n’évolue pas à l’heure du profession­nalisme intégral. Avec ce que cela suppose en termes de profondeur de banc. Il en faut pourtant plus pour rassurer Fabien Bertrand. « On décrit souvent notre pack comme une machine de guerre, mais, personnell­ement, je trouve les avants de Blagnac au

moins aussi solides que les nôtres », souligne celui auquel Quentin Pointud fait (très) bonne impression : « Et il n’est pas le seul. »

Pour le reste, on évoquera le différenti­el de calendrier.Tandis qu’Aubenas-Vals est au repos depuis le 13 janvier et l’aplatissem­ent de son hôte cérétan, Blagnac s’est retrouvé, lui, à pied d’oeuvre les 18 et 28 janvier. Enfin, dernier (mais pas le moindre) facteur à prendre en considérat­ion, l’état d’une pelouse dont on sait à quel point elle est vulnérable aux intempérie­s. Et lorsque l’on sait à quel point la cavalerie légère aime accélérer le jeu, il est clair que l’optimisme inconsidér­é ne règne pas en maître des lieux, loin s’en faut, malgré les treize longueurs qui séparent les protagonis­tes de ce match.

Newspapers in French

Newspapers from France