Midi Olympique

« Notre ADN est de faire vivre le ballon »

DANS UNE POULE EXTRÊMEMEN­T RELEVÉE, LES ANGLOYS S’EN SORTENT AVEC LES HONNEURS, EN AYANT FAIT TOMBER TOUS LES CADORS DE LA POULE. UNE PERFORMANC­E TRÈS INTÉRESSAN­TE POUR EUX ET POUR LE RUGBY AMATEUR EN GÉNÉRAL.

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Votre équipe est actuelleme­nt quatrième de la poule 2 de Fédérale 1, derrière Albi, Tarbes et Saint-Jean-de-Luz que vous avez tous battus chez vous. Cette situation était-elle inespérée en début de saison ?

On ne va pas se cacher, nous sommes très heureux. On réalise un très bon début de saison sur la dynamique de notre année 2017-2018 qui fut positive aussi. Nous avions un peu peur au début de l’exercice que nous avons eu des changement­s lors de l’intersaiso­n. Les coachs ont changé. Christophe Milhères et Frédéric Tauzin sont partis, remplacés par Daniel Larrechea, Yannick Lamour et le préparateu­r physique Olivier Rieg. La transition s’est bien passée et l’amalgame s’est fait rapidement. Il y a une vraie continuité dans notre progressio­n et faire partie des qualifiabl­es au moment de lancer le sprint final est très excitant pour la suite.

Vous pouvez rêver plus grand ?

Non. Notre seul objectif réalisable est de nous qualifier et d’espérer offrir un ou deux matchs couperets à notre public et à notre trésorier. Vous vous doutez bien que le niveau au-dessus est bien trop élevé pour nous. Pour rappel, nous disposons d’une enveloppe de seulement 650 000 € et tous nos joueurs et membres du staff sont pluriactif­s.

Et malgré cela, vous avez été les premiers à faire tomber Albi, le cador profession­nel de la poule ?

Oui. Modestemen­t, j’ai un peu le sentiment d’avoir ouvert la voie aux autres équipes et d’avoir montré que même contre des profession­nels, tout était possible. Ce match fut un sacré coup de projecteur sur notre équipe et sur notre rugby, c’est une grosse fierté de les avoir battus. D’autant que ce ne fut pas un coup dans l’eau puisque nous avons aussi pris le meilleur sur Tarbes.

Comment vous y êtes-vous pris ?

On ne va pas se mentir, ce jour-là, Albi n’a pas livré son meilleur match. Ils ont un peu dégoupillé en prenant deux cartons rouges et sont sortis de la partie. Bon, on y est pour quelque chose aussi, on a su être pénibles. Sur ce genre de rencontre, la motivation du « petit » est surmultipl­iée et celle du « gros » peut-être absente. Le profession­nel découvre un environnem­ent nouveau, un petit stade dans lequel il n’a jamais joué ou du moins plus joué depuis longtemps. Il peut manquer de repères. Nous, on se nourrit de ça. C’était un match très abouti sur la vaillance et le courage. Cela nous a ouvert les yeux sur notre potentiel et donné confiance pour la suite.

Le début de l’année civile est un peu plus difficile pour vous. Pourquoi marquez-vous le pas ?

Il y a une petite fatigue avec l’accumulati­on des matchs. Nous avons un bon groupe qualitativ­ement mais nous sommes un peu « justes » en quantité. Il nous manquerait de la rotation sur certains postes clés. Et puis sans nous chercher d’excuses, nous sommes une équipe qui aime le jeu de mouvement. Notre ADN est de faire vivre le ballon, nous n’avons pas forcément le tonnage pour le rugby hivernal. On va faire le dos rond et attendre des jours meilleurs qui ne manqueront pas d’arriver ! Le calendrier de la phase retour nous sera a priori plus favorable. On reçoit plus qu’on ne sort.

 ?? Photo DR ?? Les Angloys de Bastien Duhalde sont quatrièmes de la poule 2 de Fédérale 1, une très jolie place dans cette poule particuliè­rement relevée.
Photo DR Les Angloys de Bastien Duhalde sont quatrièmes de la poule 2 de Fédérale 1, une très jolie place dans cette poule particuliè­rement relevée.

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