Midi Olympique

ÇA BLOQUE POUR TANGA

ALORS QUE L’ENGAGEMENT DU TROISIÈME LIGNE AGENAIS YOAN TANGA-MANGENE POUR TROIS SAISONS AVAIT ÉTÉ RÉGLÉ, UN SOUCI LIÉ À SES INDEMNITÉS DE FORMATION REMET EN CAUSE SA VENUE DANS LA CAPITALE.

- Par Émilie DUDON (avec A. B.) emilie.dudon@midi-olympique.fr

C’était ficelé visiblemen­t. Depuis plusieurs mois, on savait que Yoan Tanga-Mangene allait rejoindre le Stade français l’an prochain, pour un engagement portant sur trois saisons. Sauf que la situation a connu un revirement et que l’avenir dans la capitale du joueur de 22 ans n’est pas du tout assuré à l’heure actuelle. En cause ? Une imprécisio­n dans son document d’engagement avec sa future équipe, qui crée un désaccord entre les dirigeants agenais et leurs homologues parisiens sur le montant des indemnités que ces derniers doivent verser aux premiers.

On vous explique : l’an passé, le troisième ligne avait prolongé avec le SUALG pour trois saisons via un contrat mixte, espoirs pour la saison 2018-2019, profession­nel pour les deux suivantes. Une clause de libération était prévue en cas de départ anticipé, indiquant qu’Agen libérerait le joueur à l’issue de la première saison de son contrat profession­nel contre la somme de 60 000 €, comprenant également le montant des indemnités de formation. Sauf qu’il est interdit d’inclure une clause libératoir­e dans un contrat espoir. Ainsi, le départ du joueur dès la fin de cette saison a été négocié par le biais d’un sous-seing privé. C’est là où le bât blesse : ainsi qu’il est rédigé, le document ne fait pas mention des indemnités de formation que les Agenais sont en droit de réclamer pour un joueur espoir (environ 150 000 €). Une somme conséquent­e, que les Parisiens ne sont pas prêts à payer pour l’instant estimant, comme l’entourage du joueur, qu’un document a été signé, et sachant qu’ils sont contraints par le salary cap.

FONTENEAU : « L’OBJECTIF EST DE TROUVER UNE SOLUTION »

La situation est bloquée à l’heure actuelle mais elle n’est pas arrêtée pour autant. « Yoan veut partir et l’objectif est de trouver une solution bien sûr, a réagi le président du SUALG Jean-François Fonteneau. Mais nous nous étions engagés à ne pas demander d’indemnités de formation seulement s’il nous quittait à partir de la saison 2020-2021. Dans la mesure où il s’en va plus tôt, les indemnités doivent être versées. Ce sont des choses factuelles, on ne demande rien d’insensé. Si la Riff (réforme des indemnités de formation, N.D.L.R.) était mise en place, la somme monterait à 300 000 ou 400 000 € compte tenu de son nombre de matchs en Top 14 (vingt l’an passé, treize cette année), de son profil et de ses sélections avec les Barbarians. On n’ira pas jusque-là mais on ne peut pas le laisser partir pour 60 000 €. »

La nouvelle direction stadiste doit se pencher sur le dossier rapidement. Selon nos informatio­ns, un effort pourrait être consenti pour faire venir le jeune joueur, qui fait partie des plus prometteur­s du championna­t à son poste.

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