Son rôle Le vrai boss de l’Irfu
Peu avant la Coupe du monde 2015, Joe Schmidt avait annoncé sa décision de prolonger de quatre années son aventure avec l’Irlande, jusqu’au Mondial. L’homme était courtisé. C’est naturel, quand on est assis sur deux Coupes d’Europes et deux Tournoi dont un grand chelem en cinq ans.
« Schmitty » restait pourtant fidèle au trèfle. La négociation, pourtant, fut féroce. Plus que des aspects financiers, l’entraîneur néo-zélandais a bataillé pour chaque centimètre des prérogatives élargies qu’il souhaitait prendre sur le rugby irlandais. Aujourd’hui, le vrai boss de la Fédération irlandaise (Irfu), c’est lui. Ce qui peut parfois irriter.
« Aucune décision sportive importante n’est prise sans son aval. Il contrôle tout, a des yeux partout et intervient comme bon lui semble. En Irlande, si vous voulez agir dans une sphère professionnelle du rugby, il faut nécessairement en passer par Joe Schmidt » confie un de ces techniciens placardisés. L’ancien adjoint de Cotter tire toutes les ficelles, de la gestion des provinces à la formation. Quand Carbery manque de temps de jeu au Leinster pour s’affranchir de l’ombre de Sexton, il lui fait une place au Munster. Quand l’Ulster cherche un entraîneur, il place son ancien adjoint Jono Gibbes. L’Irfu lui laisse champ libre. Au regard des résultats, elle y trouve aussi son compte.