Midi Olympique

Son management L’assassin souriant...

- M. D.

Julien Malzieu résume ce qu’était l’ancien proviseur de Palmerston North, lorsqu’il débarqua en Auvergne en

2007. « À Clermont, Joe Schmidt jouait le rôle du gentil flic. Il était adorable. Dans le groupe, on l’appelait même Claude François, parce qu’Elvis Vermeulen lui trouvait une vague ressemblan­ce avec le chanteur. En fait,

Joe la jouait tranquille parce qu’il savait que Vern tenait le vestiaire d’une main de fer. » C’est ce qui nous frappa, la première fois que l’on croisa la route de l’actuel sélectionn­eur irlandais : cette douceur peu commune, cette gentilless­e désintéres­sée, cette façon de demander si le voyage s’était bien passé, si la famille se portait bien… Comment expliquer qu’une poignée de temps plus tard, le même homme puisse pétrifier nos confrères irlandais d’un seul regard ? Comment croire ces journalist­es celtes qui nous assurent avoir une sainte trouille de son autorité naturelle ? Outre le respect qu’impose son palmarès (2 Coupes d’Europe, 1 Challenge, 1 Ligue celte, 2 victoires dans le Tournoi et 1 grand chelem…), Schmidt peut aussi inspirer la crainte.

« Je l’appelle l’assassin souriant, dit Cotter. Il peut être impitoyabl­e… »

Dans son autobiogra­phie, Brian O’Driscoll livre un autre aspect du caractère de son ancien coach : « Ses mots peuvent brûler, tuer. Joe n’élève jamais la voix. Mais il est un peu comme ces parents qui te disent tu m’as déçu plutôt que je suis en colère. C’est encore plus douloureux. » Et BOD de rappeler ce jour où, lors d’une analyse vidéo, le Néo-Zélandais lui souffla : « Tu aurais dû faire la passe. Je le sais. Tu le sais. Et tu ne l’oublieras plus, Brian. » Glaçant…

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