Des cadres sortis trop tôt...

Cette question découle nécessairement de la précédente. Conscient que ses hommes allaient souffrir physiquement face aux Gallois - quand bien même la pluie contribua à rendre la rencontre mois rapide et enlevée que les Diables rouges l’auraient souhaité - Jacques Brunel avait prévu un coaching censé permettre aux Bleus de tenir le cap pendant quatre-vingts minutes. On connaît trop bien le résultat… Pourtant, les entrants Bamba et Lambey se sont montrés plutôt convaincants, nous direz-vous ? Bien sûr, sauf qu’ils furent lancés un brin trop tard, alors que la baisse de régime d’Atonio et Willemse avait déjà coûté un essai évitable… Par ailleurs, la question du coaching se pose également au niveau du leadership. On avait assez souligné en novembre à quel point le rôle des leaders, maintenus sur le terrain pendant presque toute la rencontre, s’était avéré crucial contre l’Argentine. Or, en l’espèce, comme trop souvent avec ce XV de France, les « tauliers » se sont montrés absents pour tenir jusqu’au bout… précisément parce qu’ils n’étaient plus sur le terrain ! À ce titre, difficile de ne pas s’étonner des sorties précoces des Guirado, Parra, Picamoles ou Fofana (sans parler d’un Damian Penaud plutôt performant). Conséquence de toutes ces sorties, c’est Sébastien Vahaamahina qui avait été nommé, à son insu, capitaine pour la fin de match, ce dont il ne fut informé que par l’arbitre M. Barnes ! Un à-peu-près généralisé, qui s’est malheureusement retranscrit dans ces dernières minutes calamiteuses et devra donner matière à Brunel pour rectifier le tir ces prochaines semaines. Quand bien même l’intention de ménager des forces vives pour la suite du Tournoi semblait partir, à l’origine, d’une bonne intention…