LES BLEUS EN MODE « ALL INCLUSIVE »
QUELQUES JOURS AVANT QU’ILS N’AFFRONTENT LES GALLOIS AU STADE DE FRANCE, LES TRICOLORES ONT REÇU LA VISITE DU RUGBYPHILE FABIEN ONTENIENTE. IL LEUR A PRÉSENTÉ SON DERNIER FILM, « ALL INCLUSIVE ».
Fabien Onteniente, 60 ans, dit qu’il réalise des « films balnéaires ». Dans le style, il y a eu « Disco », « People », « Jet Set » ou, plus près de nous, la trilogie de « Camping », qu’il a coécrite avec l’ancien Racingman Philippe Guillard. « Le must du film balnéaire, ditil en préambule, c’est évidemment Les Bronzés. C’est en tout cas ce vers quoi j’essaie de tendre. Pour raconter des histoires d’amour, j’ai toujours préféré que les personnages soient face à la mer et les pieds dans l’eau que devant leur micro-ondes, Porte de la Chapelle. Mais ce n’est que mon point de vue. » Ce début d’année, Fabien Onteniente sort donc « All Inclusive », qui retrace l’histoire de Bruno, un quadra planté par sa petite amie à l’aéroport alors qu’ils s’envolaient tous deux pour les Caraïbes, dans un de ces hôtels en vogue, où « Tout est Inclus ». Fabien Onteniente reprend : « J’ai écrit le scénario avec Franck Dubosc. Tous les deux, on est en quelque sorte les Souchon-Voulzy de la connerie. Le casting est plutôt sympa : il compte entre autres Francois-Xavier Desmaison, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte ou Maïwen. Et, dans « All Inclusive », Jean-Paul Cisse remplace un peu Patrick Chirac. »
LES DOSSIERS DU BÉGLAIS
En début de semaine dernière, le réalisateur a donc été invité à Marcoussis par son ami Lionel Rossigneux, attaché de presse du XV de France. Et derrière les murs du CNR, Fabien Onteniente, initié au rugby il y a une quinzaine d’années par Philippe Guillard, a présenté aux coéquipiers de Guilhem Guirado son dernier film. « Avant la séance, coupe-t-il, nous avons d’abord passé un long moment à table. » Lui était assis en face du sélectionneur Jacques Brunel et pas loin du manager Bernard Viviès, l’autre moustachu du groupe France. « Je connais Bernard Viviès depuis de longues années, enchaîne Onteniente. Sa fille Hélène est actrice, elle a d’ailleurs joué dans un de mes films (Camping 2). Tiens, j’ai aussi croisé le petit Fouroux (préparateur visuel des Bleus) avec le survêt des Bleus. Putain, mais ils sont combien dans ce staff ? »
À table, les Bleus et leur hôte ont un peu causé « ciné » avant de naturellement glisser vers le rugby : « Jacques Brunel m’a fait une impression extraordinaire. Il me fait d’ailleurs beaucoup penser à Didier Deschamps : Jacques parle aux jeunes et aux vieux avec la même facilité, il a un vrai côté transgénérationnel. » Assis face à face, Brunel et Onteniente, qui vit à Bidart (Pyrénées-Atlantiques), ont partagé des souvenirs du Pays basque et « quelques histoires tordantes sur la famille d’Imanol (Harinordoquy) », à Saint-Jean-Pied-dePort. Puis Serge Simon, le vice-président de la FFR, a pris le relais : « Lui est un conteur magnifique, enchaîne Onteniente. Il m’a d’ailleurs refait le jour où il s’était fait expulser d’un tournoi de rugby à VII, à Saint-Étienne-de-Baïgorry, dans le Pays basque intérieur. Je crois que la soirée de la veille avait été arrosée et, pour faire un break, c’était le moyen le plus simple qu’il avait trouvé pour sortir du terrain. Son équipe avait gagné le tournoi mais le soir, aucun des serveurs n’avait voulu lui servir une bière. Le Basque a de la mémoire… » Hilare, Fabien Onteniente marque une pause, reprend : « Franchement, j’aurais bien passé toute la soirée avec eux. Mais au bout d’un moment, on m’a signalé que l’heure de la séance était déjà dépassée. » Escorté par les trente et un malabars de Jacques Brunel, le réalisateur a alors rejoint l’auditorium de Marcatraz, où « tout est rapidement parti en rigolade, conclutil. J’ai été très touché par leur accueil. Ce fut un moment merveilleux ».