Galles et Angleterre superbement lancés
L’année 2018 avait coïncidé avec un net recul des Anglais sur la scène internationale. Double tenant du titre dans le Tournoi des 6 Nations, le XV de la Rose avait sombré, terminant cinquième de la compétition européenne avec deux victoires seulement au compteur. En suivant, les hommes d’Eddie Jones sortaient battus de leur tournée en Afrique du sud (deux défaites pour une victoire) et cédaient face aux All Blacks en novembre. Soudain, leur costume de grand outsider au Mondial japonais, juste derrière la Nouvelle-Zélande, s’estompait franchement.
SCHMIDT : « ILS NOUS ONT SURCLASSÉS PHYSIQUEMENT
» Pour cette première sortie de 2018, Owen Farrell et ses coéquipiers ont remis les pendules à l’heure. Et de quelle manière ! Sur la pelouse de l’Irlande, récemment élue meilleure nation de 2018, ils ont dominé leur adversaire dans tous les compartiments du jeu. À commencer par la dimension physique, là où l’Irlande mâche habituellement ses adversaires. « Ils nous ont surclassés
physiquement. Je n’ai pas souvenir d’un match où nous ayons été dominés à ce point dans les contacts, admettra à ce propos Joe Schmidt, le sélectionneur de l’Irlande. Et en plus, nos sorties de balles ont été souvent trop lentes, ce qui a facilité leur tâche en défense. Bravo à John Mitchell. Ils ont été vraiment très durs. » Avec cette victoire à l’extérieur, pour la rencontre la plus dure que leur réservait leur programme, les Anglais se placent désormais en grandissimes favoris de la compétition. Principale écueil qu’il leur reste encore à franchir : le pays de Galles, qu’ils affronteront le 23 février au Principality de Cardiff.
Mal embarqué à la pause, ce vendredi au Stade de France (16-0), le XV du poireau a inversé la tendance pour dominer nettement le second acte (24-3) et s’imposer finalement d’une courte tête (24-19). Pour la suite, le calendrier plaide pour eux avec les réceptions de l’Angleterre (23 février) et de l’Irlande, le 16 mars en clôture de la compétition.