Midi Olympique

« L’Angleterre, presque une finale »

HABITUÉE À ÉVOLUER À L’AILE, LA MONTPELLIÉ­RAINE A ENDOSSÉ AVEC CARACTÈRE LE NUMÉRO 15 EN L’ABSENCE DE TRÉMOULIÈR­E. SON JEU AU PIED ET SES RELANCES ONT ÉTÉ PRÉCIEUX.

- Propos recueillis à Montpellie­r par J. L.

Quel regard portez-vous sur ce succès bonifié décroché face au Galloises ?

Ça commence bien. C’était le but recherché : rester humbles et affamées. Dès les dix premières minutes, il fallait que les Galloises comprennen­t qu’elles n’étaient pas invitées. C’est ce qu’on a réussi à faire.

Peut-on parler de match idéal pour l’équipe et surtout pour vous, qui jouez à Montpellie­r (comme cinq autres joueuses) ?

En effet. J’aimerais qu’on joue un peu plus dans ce stade avec les féminines de Montpellie­r mais je pense que cela viendra avec le temps. C’est vraiment une belle enceinte. C’était une première pour moi sur ce terrain e avec l’équipe de France mais j’y avais déjà joué pour des matchs de phases finales de championna­t.

Vous parliez de l’ambiance…

C’était génial ! Je sais qu’il y a une grosse communicat­ion de faite par la ville de Montpellie­r, sur les arrêts de bus, de tramway et c’est vraiment top. En tant qu’habitante, j’ai pu m’en rendre compte toute la semaine. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus de monde. Mais les gens présents au stade ont mis une très belle ambiance et c’était déjà énorme.

Quels sont les principaux enseigneme­nts collectifs positifs que vous retenez de ce succès ?

Notre état d’esprit, notre jeu et cette envie de faire vivre tout le temps la balle pour asphyxier nos adversaire­s et trouver de l’avancée. On commence à y prendre goût et ça fonctionne. Il y a aussi notre défense. Les Galloises n’ont marqué que trois points sans jamais parvenir à franchir notre ligne, c’est très positif. Après, il nous reste de grosses séances vidéo à faire pour voir ce qu’il faut encore améliorer car la semaine prochaine, ce ne sera pas la même chose…

Mais ça reste la meilleure façon de préparer le choc attendu en Angleterre…

Oui, mais c’était surtout la meilleure manière de rentrer dans le Tournoi. L’Angleterre, on n’y pensait pas encore ! Désormais, nous allons pouvoir basculer mentalemen­t sur cette rencontre… Nous avons engrangé de la confiance avec de nouvelles filles qui n’avaient pas encore été sélectionn­ées, donc c’est pas mal. Elles ont été parfaites. Malgré les changement­s, il n’y a pas eu de différence. C’est comme si on n’avait rien changé depuis le début.

Personnell­ement, vous avez été alignée à l’arrière, votre poste en club, alors que vous évoluez plutôt à l’aile en sélection. Quel est votre regard sur votre prestation ?

Je suis un peu mitigée et il va falloir que je regarde la vidéo pour clarifier mon analyse. Je sais que j’ai été pas mal sur mes coups de pied en touche mais pour le reste du jeu, honnêtemen­t, je ne m’en souviens plus.

Un mot sur le défi anglais qui attend le groupe à Doncaster ?

C’est une grosse grosse marche ! Je ne sais pas si on peut annoncer ça comme une finale… mais presque car ce sera décisif pour la suite. Chez elles, les Anglaises vont être revanchard­es (victoire de la France 18-17 l’an passé, N.D.L.R.). Ça ne sera pas le même scénario. Elles sont agressives, hargneuses, un peu profession­nelles, comme nous, et cela fait plusieurs années qu’elles sont bien structurée­s. C’est un immense défi. Mais nous allons trouver les armes pour les battre.

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