QUADRAS EN RUGBY
AU SEIN DE L’UFOR, CINQ JOUEUSES DE PLUS DE 40 ANS, TOUJOURS AUSSI PASSIONNÉES, CONTINUENT D’ARPENTER LES TERRAINS.
On connaît la passion qui anime les rugbymen. Nombre d’entre eux annoncent plusieurs fois leur retraite après 35 ans, avant de chausser de nouveau les crampons pour une dernière pige pour dépanner, vivre une dernière aventure, s’offrir une dernière chance de brandir un bouclier… À Unieux, où les filles de l’Ufor font vivre une équipe depuis plus de dix saisons, elles sont encore cinq présentes depuis l’origine de l’équipe. Et sur les dix-huit joueuses de l’Ufor (quelques-unes viennent de Feurs et Andrézieux), cinq ont passés la barre des quatre décennies et sont sur les terrains tous les dimanches à plaquer et à gratter. Cathy Rech, Doriane Barbier, Magalie Fargère étaient là dès l’origine. Et tant pis si, cette saison, aucune victoire n’est encore venue récompenser leurs efforts et leur passion. « Toutes les équipes adver- ses ont des petites jeunes qui courent dans tous les sens, sourit Patrick Perrier, entraîneur de l’équipe avec Benoît Barbier. On prend des essais en contre quand nous perdons un ballon. Une seule équipe nous a marqué un essai construit, sur une redoublée. »
UNE PREMIÈRE VICTOIRE À VENIR ?
Privée en plus de sa jeune demi de mêlée Léa Kayabalian (24 ans), partie au Lou, actuellement en tête en Élite 2, l’équipe de la Loire doit trouver des parades pour exister, à commencer par ralentir le rythme. « Il faut faire aussi le moins de fautes possibles, ajoute l’entraîneur. Et axer notre jeu devant, où nous avons dominé tout le monde, y compris Grenoble. » Avec la deuxième phase du championnat qui débutera le 17 février, l’Ufor espère rencontrer des équipes enfin à sa portée pour remporter sa première victoire. Dans tous les cas, il en faudra plus pour décourager les joueuses, présentes sur les terrains contre vents et marées depuis plus de dix saisons.