Midi Olympique

UNE VIEILLE CONNAISSAN­CE

REQUINQUÉ, LE SOG S’APPRÊTE À RECEVOIR AMPUIS POUR UN DERBY TOUJOURS ATTENDU. IL RISQUE DE L’ÊTRE DAVANTAGE AVEC LA VENUE DE NADIR BOUKHALOUA, QUI A FAIT LES BEAUX JOURS DU CLUB.

- Par Sébastien FIATTE

Givors va mieux. Après plusieurs saisons à jouer le maintien en Fédérale 3, le club regarde vers le haut. L’arrivée à la présidence l’été dernier de Pascal Papé, formé au club, comme Sylvain Marconnet, un autre internatio­nal certifié SOG, semble avoir dynamisé l’équipe. Samedi, elle recevra donc Ampuis, pour un derby attendu, pour garder le contact avec le peloton de tête. Et elle va croiser un de ses enfants prodiges, internatio­nal algérien (10 sélections), Nadir Boukhaloua. Il foulera la pelouse du stade de la libération avec un maillot d’une autre couleur que le Noir et Jaune pour la première fois. Et beaucoup espèrent qu’il ne jouera pas à nouveau un vilain tour à son ancien club. Au match aller, il fut à l’origine de l’action décisive sur laquelle fut inscrite l’essai de la gagne des Ampuisaits. Avec un en-avant que l’ouvreur ou arrière avait reconnu : « On ne lui en veut pas, sourit l’un des présidents David Perret. On l’adore et c’est un plaisir de le revoir. »

ENCORE UNE OU DEUX SAISONS

À l’intersaiso­n, le club a d’ailleurs essayé de le faire revenir au bercail. Mais le joueur a opté pour Ampuis. Il habite à côté du stade. « Parfois, c’est mieux d’aller voir ailleurs, estime le joueur, sans acrimonie. J’ai passé toute ma vie à Givors. Je me voyais bien y finir ma carrière. Je m’entends bien avec le président, le staff, les joueurs. » Après avoir commencé le rugby à l’âge de 6 ans à Givors, il est parti ensuite au Lou, où il a joué deux saisons, en Reichel puis en espoirs, avant de partir au centre de formation d’Oyonnax. Sans contrat pro à sa sortie, il est revenu dans son club d’origine, en Fédérale 3, malgré des contacts avec des clubs de division supérieure de la grande région lyonnaise, et d’ailleurs. Il avait le choix du coeur, et de la raison, avec une petite pointe de regrets. « J’aurais peutêtre dû essayé de tenter ma chance en Fédérale 1. Mais c’est du passé. »

De 2010 à 2016, il a fait les beaux jours du SOG en Fédérale 2 et en Fédérale 3, marquant en moyenne plus de 100 points par saison, sans être toujours au top de sa forme. « Il a beaucoup donné pour le club, rappelle David Perret. Il a joué en Fédérale 3 avec un genou en vrac… » Puis il est parti SaintPries­t, en Fédérale 2, avant de rejoindre Ampuis cette saison où le chien fou qu’il était à ses débuts s’est mué en papa de la jeune garde. « Avec Rachid Saïdi, nous sommes les deux plus vieux, la moyenne d’âge est de 23 ans, explique l’ouvreur ou arrière. Il faudrait peut-être un ou deux papas de plus… Cette année, ça va être compliqué de se qualifier. Mais d’ici deux ou trois ans, avec la même ossature, l’équipe pourra jouer le haut du tableau. Il y a un paquet de jeunes qui sont bons. » Lui ne sera peut-être plus là pour les encadrer. Il se donne encore une ou deux saisons. « Ça pique après les matchs, je suis plus fatigué, reconnaît-il. Mais j’arrive encore à mettre parfois un coup de rein quand il faut…»

C’est bien ce que craignent les Givordins, sur et en-dehors du pré, dont son frère, Abdel, qui entraîne les moins de 16 ans avec Didier Mazzocco, et ses deux neveux, qui assisteron­t au match.

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Nadir Boukhaloua (avec le casque) va jouer pour la première fois au stade de la Libération avec un maillot adverse.

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