AU DELÀ DES ESPÉRANCES
RÉCEMMENT CRÉÉE, L’ÉQUIPE ARIÉGOISE VIENT DE REMPORTER SON PREMIER MATCH FACE À TOURNEFEUILLE. DE BON AUGURE POUR LA SUITE.
Le ciel bas, le froid et les bourrasques de pluie donnent ce jour-là au terrain annexe, ouvert aux quatre vents, une ambiance d’années 60. Il n’est que 15 heures et pourtant, le préposé s’est vu contraint d’allumer les projecteurs. La pelouse, doux euphémisme, a visiblement souffert des entraînements à répétition et présente aux endroits les plus sollicités des portions boueuses. Sur le terrain voisin, les garçons de Fédérale 3 accueillent leurs homologues des Rives d’Orb ; les filles n’ont pas le privilège d’évoluer sur le stade d’honneur Paul-Fines mais cela n’est pas révélateur d’un quelconque sexisme : « Lorsque nous avons décidé de créer cette section féminine,
se souvient Denis Dupuy le
président, tout le monde a suivi : la mairie et le club. Ils nous ont dit chiche ! »
UN 20 JANVIER HISTORIQUE
Près d’un an plus tard, la plupart des voyants sont au vert. L’UAS compte une soixantaine de licences et les filles sont présentes dans toutes les catégories d’âge. Pour mener au mieux ce projet, Denis Dupuy a sollicité Michel Sabatier, un passionné, fin technicien, un entraîneur « bâtisseur » respectueux des valeurs, pour un projet sur trois ans : « Certaines n’avaient jamais joué, poursuit Denis Dupuy, et en avril 2018, cinq mois avant que ne commence la saison, Michel leur a donné un programme de travail, ce qui nous a permis de gagner du temps. Le groupe est jeune, encadré par des joueuses d’expérience qui viennent de partout dans les alentours… » Ce dimanche 20 janvier restera une date historique puisque les Rouge et Noir ont signé leur premier succès en championnat, face à Tournefeuille (12-0). Pour une première saison en Fédérale 2, en compagnie de Montauban, Nîmes, Grenade-sur-Garonne et Tournefeuille, les Saverdunoises ont fait une saison « bien au-delà des espérances », se félicite Denis Dupuy.