CANDIDAT À RÉSIDENCE
À PARTIR DE SES ACQUIS, LE RCBA SAIT CE QU’IL DOIT FAIRE POUR OPTIMISER ET CONSOLIDER SA POSITION EN ÉLITE AMATEUR.
Des clubs girondins de Fédérale 1, le RC Bassin d’Arcachon semble le seul hors d’atteinte, sportivement, d’une cruelle désillusion. Depuis deux ans qu’il se frotte à l’élite amateur il s’est pris au jeu et n’a plus qu’une obsession : continuer de jouer dans la cour des grands. Pour ne rien vous cacher, le RCBA avait escompté regarder davantage vers le haut que vers le bas et donc, sur le plan comptable, la déception affleure. Mais très vite de bonnes raisons de relativiser la situation apparaissent et l’analyse dressée par le manager Vincent Manta, est particulièrement éclairante : « On espérait être mieux lotis mais notre saison correspond à notre statut. Notre effectif est faible quantitativement et nos joueurs sont pluriactifs. Quand la motivation les habite, ils sont sur du haut niveau, mais face à des équipes qui nous sont égales, il y a une forme de relâchement. À cet égard, le déplacement à Suresnes est une grosse déception. » Si les Girondins se plaisent tant dans cette compétition c’est parce que la suppression de la poule élite a densifié le championnat et Vincent Manta s’en délecte : « Le niveau de la poule est bien plus élevé que la saison dernière, c’est très plaisant, nous sommes dans le haut niveau amateur et tout le monde est tiré vers le haut. » Cependant, le manager ne peut s’empêcher de surligner le revers de la médaille : « Plusieurs équipes sont quasiment professionnelles ce qui confirme l’état d’esprit général. Durant la période de recrutement j’ai vu 82 joueurs et plus de la moitié ne voulaient pas venir, ils exigeaient des contrats fédéraux amateurs. »
DES CHOIX POUR L’AVENIR
Avec son effectif de 25 joueurs et quelques espoirs, le Bassin d’Arcachon s’estime au taquet et mesure les contraintes liées à une situation à flux tendu en termes de gestion du potentiel humain. « Le fait qu’on soit peu nombreux ça soude l’équipe car elle a un sacré challenge à relever. Il n’empêche qu’en charge d’entraînements, d’intensité, de récupération, on est loin, et les clubs comme le nôtre sont sur le fil du rasoir même si nous sommes heureux de ce que l’on fait et les joueurs également. » De fait, le manager et les entraîneurs Philippe Gimbert et Arthur Pesquet sont confrontés à une obligation : « À nous de jouer avec intelligence et précision avec les charges que l’on peut proposer et donc, le collectif n’évolue pas comme il le devrait. Il a des trous d’air comme à Suresnes. » En parallèle, Vincent Manta avoue sa grande satisfaction du déroulement du championnat espoirs qui établit des rapports de force équilibrés et génère beaucoup d’intentions de jeu. « Nous créons une véritable identité locale. Il faut que nous soyons fiers de cela. » Ce vecteur de l’identité serait même devenu un axe majeur des actions du RCBA qui s’engage à remettre le rugby du bassin au centre de la pratique scolaire. Le club fonce. Il va devenir site pilote sur le projet Planète ovale. Des initiatives sont prises mais ceci n’exclut pas l’impérieuse nécessité de renforcer le potentiel de six ou sept éléments afin de consolider l’édifice construit autour des capitaines Cros et Constanzo, d’éléments moteurs tels Farmer, Bats, Blanc ou Bouet ou de joueurs en période d’adaptation comme Molcard ou Estorge. Les présidents Bruno Charbonnier et Didier Carpentey ont fait l’effort de créer des emplois dans les domaines de la relation avec les scolaires, la communication et le partenariat. Et ces choix n’ont qu’un seul but : Installer durablement le RCBA en Fédérale 1.