Midi Olympique

MEILLEURS ENNEMIS

SAMEDI 13 H 05 - FRANCE 4 À EXETER, LES BLEUETS RETROUVERO­NT DES ANGLAIS QU’ILS CONNAISSEN­T BIEN ET AVEC QUI ILS ONT UNE HISTOIRE RÉCENTE UN PEU PARTICULIÈ­RE… VOILÀ QUI PROMET, POUR CE QUI SERA L’UN DES PRINCIPAUX CHOCS DE CE TOURNOI 2019.

- Par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

On en salive d’avance, évidemment. Si les crunchs entre la France et l’Angleterre sont toujours particulie­rs, l’histoire récente entre les deux équipes des moins des 20 ans rend encore plus savoureuse la confrontat­ion qui aura lieu samedi à Exeter. Pour plusieurs raisons. Parce qu’il y a deux ans, sur cette même pelouse du Sandy Park, les Bleuets avaient été ridiculisé­s 59 à 17 par leurs homologues. Il ne reste de ce match aucun joueur, ni même aucun entraîneur, mais quand même… Surtout, les deux rencontres de l’an dernier n’ont pas apaisé le rivalité entre les deux équipes, au contraire. Souvenez-vous : en mars dernier, les Anglais étaient venus doucher les rêves de grand chelem français en s’imposant nettement à Béziers (22-6). Trois mois avant que les Tricolores, à Béziers également, ne surclassen­t les jeunes sujets de Sa Très Grâcieuse Majesté en finale de la Coupe du monde (33-25).

Voilà qui confère une atmosphère un peu plus singulière qu’à l’accoutumée à ce duel. L’entraîneur des arrières David Darricarrè­re le reconnaît : « Les génération­s changent, de leur côté comme du nôtre, mais ils ont gardé quasiment autant de joueurs que nous de celle de l’an dernier. Evidemment, les Angleterre - France restent toujours des matchs à part. Et c’est vrai que nous avons une histoire particuliè­re avec cette équipe. Sauf que l’an dernier, nous l’avons jouée deux fois chez nous. Là, ce sera chez eux, avec un autre environnem­ent à appréhende­r. » Le rôle des joueurs qui ont été sacrés sur le toit du monde il y a quelques mois sera prépondéra­nt pour permettre aux nouveaux venus de maîtriser ce contexte à pression : « Par rapport au vécu qu’ils ont, ce sont des courroies de transmissi­on pour les jeunes qui arrivent, confrme le technicien. Ils sont déjà imprégnés de notre philopsohe, à eux de la transmettr­e tout en gardant l’équipe performant­e. »

LES LUMIÈRES DE MONSIEUR CAYRE

Ce choc ressemble à s’y méprendre à une finale avant l’heure, entre deux des grands favoris à la victoire finale. D’ailleurs, les deux nations n’avaient-elles pas terminé l’édition 2018 à égalité de points, la France terminant première seulement à la faveur d’un plus grand nombre de bonus ? Les Bleuets refusent, cependant, d’aller si vite : « Quand on regarde les résultats de la première journée, on voit que ce Tournoi risque d’être beaucoup plus serré que le précédent, assure Darricarrè­re. J’en veux pour preuve que l’Italie est allée gagner en Écosse et que l’Irlande a vaincu les Anglais lors de la première journée. »

Il n’empêche que l’équipe qui s’imposera samedi à Exeter fera un grand pas vers la victoire finale. Pour la préparer au mieux, le staff tricolore a joint l’arbitre français qui a dirigé les Anglais en Irlande la semaine dernière, Ludovic Cayre. « Il a confirmé ce que nous avions identifié à la vidéo : la troisième ligne anglaise a fait un excellent match, ils ont été performant­s sur les turnovers, assez propres en mêlée, un peu moins bons sur les contre-rucks mais très bons sur les rucks avec quelques joueurs qui grattent très bien les ballons. » Les Bleuets, justement, ont été contrariés par les Gallois dans les rucks la semaine dernière. C’était donc l’un des axes de travail de la semaine, de même que le replacemen­t défensif ou le jeu dans les couloirs. « Ce qui est intéressan­t en revanche, c’est que les joueurs ont énormément tenté sur le plan offensif. Cela colle à notre philosophi­e », note leur coach. Même sous la pluie anglaise ? « Même sous la pluie ! L’enthousias­me et la prise d’initiative­s restent notre credo quelle que soit la météo. Après, nous avons des garçons intelligen­ts qui savent alterner le jeu… » On a hâte de voir ça. ■

 ?? Photo Midi Olympique - Partrick Derewiany ?? Le troisième ligne centre Jordan Joseph fait partie des ces joueurs champions du monde en juin, ici en finale contre les Anglais, et qui devront encadrer la jeune génération dans l’enfer britanniqu­e.
Photo Midi Olympique - Partrick Derewiany Le troisième ligne centre Jordan Joseph fait partie des ces joueurs champions du monde en juin, ici en finale contre les Anglais, et qui devront encadrer la jeune génération dans l’enfer britanniqu­e.

Newspapers in French

Newspapers from France