Midi Olympique

OFFENSIVEM­ENT VÔTRE

BÉZIERS SIXIÈMES, LES BITERROIS RESTENT SUR UNE DYNAMIQUE POSITIVE MAIS CRAIGNENT CE MATCH DE REPRISE À AURILLAC, OÙ ILS N’ONT PLUS GAGNÉ DEPUIS ONZE ANS.

- Par Julien LOUIS

Un déclic s’est-il produit lors du succès face à Brive (29-20) ? En attaque, Béziers a livré le 25 janvier dernier sa prestation la plus aboutie de la saison. Impression­nant dans leur jeu de mouvement comme dans l’alternance, ils ont récité leur rugby dans le premier acte, emmenés par des avants plus dominateur­s et joueurs que jamais. Un point de départ pour David Aucagne : « J’attends encore plus de volonté de monopolise­r le ballon. Il faut imposer notre jeu plutôt que de subir celui de l’adversaire, car cela nous permet aussi d’être plus discipliné­s. On bosse donc sur des sorties de jeu différente­s par rapport à nos structures, sur des zones spécifique­s comme celles de marque, sur les sorties de camps… On essaye d’être plus patients et précis sur des séquences longues à l’entraîneme­nt, pour trouver ensuite des solutions en match. »

DIXIÈME ATTAQUE DE PRO D2

Après avoir construit sa dynamique de succès (sept succès et une défaite) sur une défense de fer (4e de ProD2) et un pack souverain lors des deux derniers mois, Béziers veut réaffirmer son identité de jeu (10e attaque de Pro D2, 34 essais et 394 points) sans perdre ses forces retrouvées. Et dans cette quête, plusieurs signes positifs sont à noter : la dernière prestation encouragea­nte de la charnière remplaçant­e (Katz/Munilla), le retour dimanche du maître à jouer Thibauld Suchier et la montée en puissance d’individual­ités comme Lucas Daminiani et Maxime Veau. Sans oublier un facteur clé : le reposition­nement à l’aile du centre Wesley Douglas (22 ans) depuis décembre (cinq titularisa­tions, deux essais). Orphelin d’un ailier rapide et explosif depuis le départ d’Alipate Ratini (les polyvalent­s Bérard et Lapeyre ne se sont pas imposés), l’ASBH et Aucagne ont misé avec succès sur l’Anglais : « Wesley m’a avoué qu’il jouait ailier avec son club de Leicester avant de nous rejoindre. Et je pense que c’est plus un ailier qu’un centre, même si on va essayer de garder sa polyvalenc­e. Mais je le trouve beaucoup plus libéré depuis qu’il est à l’aile. C’est plus simple pour lui car il a moins de choses à penser et peut exploiter sa vitesse et ses crochets. Il travaille bien en équipe, notamment en défense où il est très intéressan­t et rattrape des coups, là où il avait plus de mal au centre sur les montées. Je suis très content pour lui. »

Des progrès à confirmer dimanche à Aurillac, dans un antre maudit où les Héraultais n’ont plus triomphé depuis onze ans (dernier succès en février 2008) et restent sur huit défaites de rang. Un match de « reprise » que le coach des trois-quarts craint : « Les reprises de « blocs » sont toujours difficiles. Le début de semaine a été un peu laborieux après un long week-end… Et on va affronter un adversaire très joueur. Ce sera un bon test pour nous car le but sera de minimiser le plus possible leurs actions en les privant de munitions. Il faudra aussi s’adapter aux conditions hivernales. On va donc dire qu’il y a pas mal d’interrogat­ions… À nous de répondre d’abord dans le défi physique en étant bien en place en défense et imposer ensuite notre rugby. » Le prochain palier à franchir pour viser encore plus haut. ■

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