Midi Olympique

L’Ain et l’autre

- Par Jean-Pierre DUNAND

À la lecture du classement, les différence­s apparaisse­nt évidentes entre Nantua, le promu, et Bellegarde, son voisin de l’Ain. Et elles ne vont pas dans le sens que l’on pourrait imaginer. Nantua, pour son grand retour en Fédérale 2, après des années d’absence, a trouvé sa place dans le haut du tableau, et mieux même, sur le podium. Bellegarde, qui la saison dernière avait lutté ferme pour assurer le maintien se retrouve en grande difficulté, au fond du classement. Pas moins de 35 points séparent les deux équipes… et pourtant, le match aller, malgré son résultat favorable à l’équipe des bords du lac, n’avait pas été aussi tranché. Bellegarde avait fait mieux que résister à son voisin, alors leader de la poule, avant de s’incliner sur le score de 35 à 39. Pour la deuxième manche du derby de l’Ain, l’avantage du terrain ira à Nantua. Le constat ne relève pas d’une simple localisati­on géographiq­ue dès lors que pour offrir à cette confrontat­ion entre voisins l’écrin qu’elle mérite c’est sur la pelouse du stade Charles-Mathon, à Oyonnax, que le rendez-vous est fixé ce samedi soir (18 h 30). L’avantage évoqué tient à la nature de la pelouse synthétiqu­e de Mathon. « Nous tenions à jouer ce match, même sous la neige, parce que les terrains lourds nous conviennen­t mieux », rappelait Sébastien Jordan, le président de Bellegarde, après l’autre derby, contre Rumilly, début janvier. Favorisant un jeu rapide, la pelouse oyonnaxien­ne semble en effet mieux convenir à une équipe de Nantua, prompte à envoyer du jeu, qu’à une formation de Bellegarde plus habituée à ferrailler. Mais là aussi la nuance s’impose si l’on écoute Pascal Tétard, l’entraîneur de Bellegarde : « Aujourd’hui, nous n’abordons pas nos matchs en pensant à la lutte pour le maintien. La priorité est de permettre au groupe de conserver son état d’esprit et de prendre du plaisir. »

« USURE PHYSIQUE »

Cette notion est également retenue comme fondamenta­le du côté de Nantua. « En début de saison, nous visions le maintien »,

rappelait récemment Alain Maissiat, dirigeant de l’US Nantua-Port. En l’état, il faudrait un cataclysme pour que le promu rate cet objectif prioritair­e et c’est plutôt la qualificat­ion qu’il peut aujourd’hui cibler. Cette situation, Nantua la doit à une première partie de championna­t presque parfaite, avec huit victoires consécutiv­es. Pourtant, depuis le dernier match de la phase aller, et le coup pris sur la tête en encaissant un 47 à 0 à Rumilly, Nantua a marqué le pas. À l’époque, dans le camp de Nantua, on avait tiré un constat : « On peut se demander si nous ne sommes pas rattrapés par une forme d’usure physique. »

Début janvier, Nantua a vu ses doutes se confirmer en cédant à domicile devant La Bièvre, avant d’aller récupérer les points ainsi perdus à La Bièvre, puis de chuter à nouveau à Montmélian. Face à son voisin, Nantua a l’occasion de se replacer dans une dynamique positive. ■

Newspapers in French

Newspapers from France