Boucau-Tarnos veut y croire encore
Les joueurs de Boucau-Tarnos sont face à un Everest. Les Mauléonais ne laissent que des miettes à leurs adversaires cette saison et font figure d’immenses favoris dans la course à la première place de la poule, précieux sésame pour s’ouvrir au mieux le tableau de la phase finale. Avec quatorze points d’avance sur leur premier poursuivant (le dauphin Salles), les Basques du président Benat Queheille sont parfaitement lancés vers leur objectif et enchaînent les prestations abouties.
Pas plus tard encore que lors de la dernière journée où ils ont atomisé Lormont au terme d’un match bien maîtrisé (37-0), sanctionné d’un « fanny » mémorable pour les Lormontais et d’un bonus offensif bien mérité pour le leader. Tout l’enjeu, pour les joueurs de BoucauTarnos, sera de contenir la puissance offensive mauléonaise et, pourquoi pas, tenter l’exploit de l’emporter.
MAULÉON VEUT TENIR SON RANG
Un succès permettrait à cette équipe du ventre mou (actuellement septième), d’opérer un bond en avant significatif et de se rapprocher des places qualificatives. À sept journées de la fin de la phase de poule, réaliser un exploit contre le leader est bien le meilleur moyen de donner du corps aux envies de printemps radieux et d’assurer quasi mathématiquement le maintien en Fédérale 2.
Les Mauléonais ne font plus le distinguo entre matchs à domicile et à l’extérieur. La qualification désormais acquise, les hommes de Benat Queheille n’ont qu’un seul objectif en tête : terminer à cette première place qu’ils occupent régulièrement depuis plusieurs semaines et se faire plaisir sur tous les terrains. Deuxième équipe nationale derrière Marcq-enBaroeul en termes de points au classement, les Basques font la nique aux grosses écuries et imposent leur rugby avec un budget d’environ 300 000 euros. Une bourse famélique par les temps qui courent, mais suffisante pour s’en sortir. La principale richesse de Mauléon, ce sont ses hommes. Des joueurs du cru ou « de proches villages de la vallée » donnent une âme à nulle autre pareille à cette formation où la solidarité, la fraternité tiennent une place de premier ordre. Autre principale force de cette équipe mauléonaise, son humilité. Alors que sa place de deuxième meilleure équipe nationale pourrait la griser et lui donner des envies de grandeur, la formation souletine reste les pieds sur terre, à l’image de son président Queheille : « On aimerait simplement passer un ou deux tours lors de la phase finale, histoire de récompenser nos bénévoles et notre public. On n’en demande pas plus. Je suis un président heureux. » Un dernier effort et la phase finale sera acquise avec certitude. ■