Midi Olympique

Vingt ans après, en lettres amicales !

- Par Mathilde LACROUTS

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Saviez-vous que c’est en 1998 que Henry Broncan a quitté définitive­ment les bords de la Save ? Il est s’est alors dirigé vers la capitale de la Gascogne, chez le voisin gersois du FC Auch, qui évoluait à l’époque en Top 16. Depuis ce jour, certes, le manager gersois est revenu voir des matchs à Lombez, et aussi à Samatan. Il s’est promené sur le marché le lundi matin, il a déjeuné « Chez Sudérie », le mardi midi, avec ses amis de toujours. Il y a refait le monde avec René Daubriac, il s’est souvenu de tous les moments heureux vécus dans cette cité gasconne. Il est revenu assister à des matchs aussi. Avec un petit pincement au coeur, toujours. Mais jamais, jamais encore il n’a refoulé la pelouse. Jamais il n’a pénétré dans le vestiaire adverse. Jamais il ne s’est assis sur le banc des visiteurs.

Vingt ans plus tard, ce week-end donc, Henry Broncan, vivra sa toute première fois de l’autre côté. Et lorsqu’on connaît l’attachemen­t du technicien à ce club, à « son » club, on sait que de nombreux souvenirs vont remonter à la surface. Des souvenirs du bon vieux temps : « J’y ai déjeuné mardi, avec mes amis de toujours. Comme souvent, on a parlé du passé, on a pensé à ceux qui ne sont plus là, et on a fait le match avant l’heure aussi », sourit Henry Broncan.

Son équipe, l’entente MiélanMira­nde-Rabastens, réalise une belle saison et pointe actuelleme­nt à la quatrième place de la

poule. Mais le manager gersois sait qu’à Lombez, face au patron de la poule, le rendez-vous sera

âpre. « Rien n’est jamais simple face au LSC, confie Broncan. C’est sûrement l’équipe la plus complète de la poule. Le LSC a toujours été composé de gagneurs. Cela ne va pas changer dimanche. »

COUP DE DÉS

À l’aller, pourtant, ses hommes avaient tenu tête à la formation de Patrick Miquel, pour finalement s’imposer. « Cela s’est joué sur un coup de dés, explique

Henry Broncan. Ce week-end, ils seront forcément favoris. Et nous, nous n’aurons rien à perdre. Personne ne s’est imposé là-bas cette année. Alors cela sera ardu. Et puis, mon effectif est décimé. Je suis passé d’un groupe pléthoriqu­e à un effectif squelettiq­ue. Il faudra faire avec. » Au LSC, on attend forcément le retour d’Henry avec impatience. Patrick Miquel, son ami de toujours, forcément. Mais aussi Mike Lebel, plus habitué à être dans le camp de Broncan que dans celui de l’adversaire. « Je serai toujours dans son camp, sourit le coach du LSC, ancien troisième ligne. Mais pas pendant quatreving­ts minutes, poursuit-il. Entre Henry, le LSC et tous ses hommes, il y aura toujours avant tout une belle et grande histoire d’amitié. Je ne le connais que trop bien et je crains de voir mon équipe déjouer. J’espère que ce ne sera pas le cas. » C’était hier, c’était il y a vingt ans. C’est désormais demain. Les souvenirs vont resurgir et le présent va s’écrire. En lettres amicales. ■

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