Midi Olympique

LE PASSAGE DU FILS PRODIGUE

DANS LE SILLAGE DE LEUR PÈRE QUI Y FUT UN BON JOUEUR, LES TROIS FRÈRES VILLATTE ONT PORTÉ LES COULEURS DE LA CHÂTRE. CELUI D’ENTRE EUX QUI S’EST EXILÉ À ISSOIRE ÉTAIT DE PASSAGE POUR DÉFIER CHÂTEAUROU­X.

- Tous les Villatte autour de Charles, au moment du titre qu’il a remporté avec les espoirs de Clermont. Une photo symbole de l’engagement de cette famille pour le rugby. Par Jean-Jack MEUNIER

Au sein de la petite Ligue Centre Valde-Loire, la famille Villatte fait partie des quelques-unes qui ont un long passé et un bel avenir. Les trois fils de cette famille ont suivi le chemin tracé par leur père Philippe à La Châtre. Tous y jouent ou y ont joué. Et les week-ends se ressemblen­t, qui voient leurs parents se balader d’un terrain à l’autre, comme ce dernier dimanche du 13 janvier, où pour la première fois depuis longtemps, les trois frères se trouvaient réunis sur le territoire. Avec leur équipe de La Châtre en Fédérale 3, l’aîné Benjamin (25 ans) et son frère Jordan (23 ans) remportaie­nt le derby de l’Indre à Issoudun (10-16).

Mais les parents avaient choisi ce jour là d’aller voir leur troisième, Charles, le jumeau de Jordan, qui se trouvait lui aussi à l’oeuvre, mais en Fédérale 2 et avec Issoire, sur le terrain de Châteaurou­x. Lui célébrait à 16 h 30, avec ses parents, un bonus Photo DR offensif acquis facilement contre l’autre club de l’Indre (26-60). Chez les Villatte, le rugby du dimanche touche au sacré et il n’était pas question de ne pas rendre visite à celui de leurs trois enfants partis dans le Puyde-Dôme.

« MON CLUB DE COEUR »

Au début de cette longue histoire, le père Philippe qui jouait à La Châtre, y avait été suivi par son aîné Benjamin, qui y a débuté dés l’âge de 5 ans. Les deux jumeaux avaient suivi ensuite dés qu’ils en avaient eu la possibilit­é. Le papa a entraîné les trois. « Et je crois qu’il ressent une vraie fierté nous voir tous évoluer à un bon niveau », confie Charles, celui des trois dont le parcours a frôlé le profession­alisme. Avec son frère Jordan, à 16 ans, ils étaient partis tous les deux au pôle espoirs de Tours. Et comme à l’époque, la Fédération cherchait des demis de mêlée de la génération 1996, c’est lui qui jouant au poste, avait pu participer à des compétitio­ns en Angleterre avec l’équipe de France des moins de 16 ans, et puis avec celle des moins de 18 ans. Il avait été retenu à sa sortie du pôle pour intégrer le centre de formation de Clermont, tandis que Jordan retournait à La Châtre. Les chemins des jumeaux s’étaient séparés ici pour la première fois de leur vie. Pendant quatre ans en Auvergne, « l’exilé » joua d’abord comme demi de mêlée, et puis de plus en plus ouvreur. De cette aventure marquante, il reste le titre de champion de France espoirs décroché au mois de mai dernier, et une photo de toute la famille célébrant cet instant autour du bouclier.

La suite s’est écrite à Issoire, qui l’a recruté, et où il réussit particuliè­rement. Et La Châtre ? « J’adorerais revenir ici un jour jouer avec mes deux frangins et pas mal de mes anciens coéquipier­s. Ce serait quelque chose de très sympa, ditil. Franchemen­t, vu la taille de la ville et le budget du club, c’est formidable ce qu’ils arrivent à faire. Aucun joueur n’est payé, les joueurs sont issus de la formation, c’est une performanc­e de réussir à stabiliser le club en Fédérale 3. Je joue à Issoire mais la Châtre est mon club de coeur. »

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